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 Mort de M. E. Rousselle - Le Journal

Mort de M. Ernest Rousselle

Le Journal — 16 mai 1896

M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche, président du Conseil municipal de Paris, a succombé, hier matin, à la maladie douloureuse contre laquelle il luttait depuis longtemps et à laquelle — curieuse coïncidence — a succombé le comte de Paris.

M. Rousselle était né à Nangis (Seine-et Marne), le 5 octobre 1836. Il avait donc près de soixante ans.

À Bordeaux, où il dirigea pendant longtemps une maison de commerce, il prit une part active aux luttes contre le ministère du 24 mai 1877, et plus tard, à Paris, où il s'était fixé, contre les hommes du 16 Mai.

Élu conseiller municipal de Paris, pour le quartier de la Maison-Blanche, la première fois le 16 janvier 1881, M. Rousselle avait été réélu continuellement depuis cette époque, et, la semaine dernière, il était élu de nouveau par 3,593 voix contre cinq concurrents, bien qu'il n'ait pu, en raison de son état de santé, prendre aucune part à la lutte électorale.

M. Rousselle était, depuis 1871, le troisième conseiller du quartier de la Maison-Blanche, qui a été représenté avant lui par MM. Bouvery et Combes.

M. Rousselle était radical socialiste et faisait partie du groupe autonomiste ; il s'était fait, au Conseil municipal, une spécialité des questions de voirie; depuis longtemps, il présidait la troisième commission (voirie de Paris), où il se montra l'adversaire résolu de tout projet de Métropolitain. Par contre, on se souvient de la part qu'il prit aux travaux de la commission de l'Exposition de 1900.

Tout le monde se souvient de sa mésaventure avec la préfecture de police à propos de sa voiture, qui avait été arrêtée par un gardien de la paix, au coin de la rue de Richelieu, un jour de mardi gras.

Mais depuis cette époque, il s'était de beaucoup assagi, et l'on peut hardiment déclarer que M. Rousselle fut, depuis 1895, lors de sa nouvelle élection au fauteuil présidentiel, un des meilleurs présidents qui aient siégé à l'Hôtel de Ville.

M. Rousselle a été président du Conseil général de la Seine, dont il était membre comme tous les conseillers municipaux de Paris, en 1885, et président du Conseil municipal de Paris de 1889 à 1890. Il avait été élu de nouveau président en 1895, et se trouvait de fait encore en fonction aujourd'hui, le nouveau Conseil ne s'étant pas réuni et n'ayant pas procédé à l'élection d'un nouveau président.

Il laisse à tous ceux qui l'ont connu le souvenir d'un brave et honnête homme, d'une grande bonté, qui s'est toujours efforcé de secourir les miséreux, d'une obligeance sans bornes, et très dévoué aux intérêts de la Ville de Paris.

Que sa famille éplorée de la perte qu'elle vient de faire veuille bien nous permettre de lui présenter ici nos sentiments de condoléance.

E. BOIS-GLAVY.


Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Le Métro passe la Seine : Place d’Italie - Nation

La rive gauche réclamait son Métro : on va le lui accorder. Ainsi disparaîtra bientôt toute cause de jalousie entre les deux rives de la Seine. Il était grand temps qu'un peu d'équité intervint dans la répartition des lignes ! (1903)

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99, boulevard Masséna où les zoniers apprennent la vie bourgeoise

Ce sont, à deux pas de la porte de Choisy, trois étages de pierres que le plan de Paris et les gens du quartier appellent le bastion 89. (1942)

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Éclairez S.V.P.

Depuis longtemps les habitants des quartiers Croulebarbe et de la Maison-Blanche réclamaient l’achèvement de la rue Auguste Lançon, pour pouvoir se rendre sans un long détour à la gare du Parc-Montsouris. Enfin, c’est fait ! (1900)

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L'état des projets pour le XIIIe arrondissement

Les travaux commencés l'année dernière pour le raccordement des boulevards d'Italie et des Gobelins sont sur le point d'être terminés. On achève le macadam et les trottoirs de la dernière fraction du parcours. (1864)

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Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.

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La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Emile-François Chatrousse (1829-1896), installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.

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Ce fut en 1818 que l’espace compris entre l’hôpital de la Salpêtrière, l’ancien mur d’octroi et le boulevard de l’hôpital et qu’on appelait alors le village d’Austerlitz, fut enfermé dans Paris dont le mur d’enceinte fut reporté plus loin ; ce village ne comptait que trois rues : la grande rue d’Austerlitz, le chemin des Étroites-Ruelles et la rue des Deux-Moulins ; deux autres chemins furent alors convertis en rues sous les noms de rues Bellièvre et Bruant. Sur l’emplacement du village d'Austerlitz, on forma les chemins de ronde des barrières de la Gare et d’Ivry, la place de la barrière d’Ivry, les rues de la barrière des Gobelins, de l’Hôpital général et de Villejuif ; enfin on construisit la barrière d’Ivry et l’abattoir de Villejuif. C’est, nous dit H. Gourdon de Genouillac dans son « Histoire nationale de Paris et des Parisiens, depuis la fondation de Lutèce jusqu’à nos jours », depuis la suppression des barrières, le quartier de la Salpêtrière.

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Place Pinel