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 Acquisitions foncières pour le boulevard du Transit - 1865

Acquisitions foncières pour le boulevard du Transit

La Gazette de France — 8 mars 1865

La ville vient de faire l’acquisition, pour l’ouverture du boulevard du Transit, dans le 13e arrondissement, et pour le nivellement des abords de la rivière de Bièvre, d’une vaste propriété dite l’enclos du Cheval blanc et la maison du Grand-Turc, où est située l’une des anciennes glacières qui ont donné à ce quartier le nom qu’il porte.

Le secteur de la Glacière vers 1860. Le trait jaune représente l'axe du futur boulevard du Transit qui deviendra, côté 14e, la rue d'Alésia et la rue de Tolbiac, côté 13e.

Cette fraction du quartier de la Maison-Blanche composée de prairies basses qu’arrosent les deux bras de la Bièvre, était autrefois (sous l’Empire et sous la Restauration), l’endroit où se récoltait la plus grande partie des glaces qui alimentaient les glacières de Paris, et c’était aussi le rendez-vous des patineurs, car il était rare qu’un hiver fût assez doux pour n’y pas produire la gelée, tant était ingénieux le procédé qu'on y employait. Voici en quoi il consistait.

Dès l’entrée de la saison, au moyen de vannes construites sur les rives du petit cours d’eau, on inondait toutes les prairies circonvoisines, et comme l’eau y était très peu profonde et stagnante, elle gelait à une température relativement élevée.

Aussitôt tout Paris en était informé, et les patineurs se donnaient rendez-vous dans le vallon de la Glacière. Plus tard, ces nappes où les patineurs émérites avaient exécuté le pas de huit, le saut de Zéphire, le pas d’Apollon, etc., étaient brisées et leurs débris emmagasinés dans les glacières d’alentour.

Le boulevard du Transit, dont la formation doit détruire la physionomie de ce vallon, formera sur la rive gauche, à travers les territoires annexés, une voie à peu près parallèle au chemin stratégique et aux anciens boulevards extérieurs ; mais cette grande artère ne sera pas exécutée d’un seul jet, car la section décrétée d’utilité publique ne comporte que la partie comprise entre la rue du Château-des-Rentiers, dans le treizième arrondissement, et le lieudit les Quatre Chemins, dans le quatorzième arrondissement.

Le titre a été ajouté (NdE)



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Les derniers mohicans de Paris : Avec les Algériens du boulevard de la Gare

Sous la ligne aérienne du métro dont la longue perspective s'étend à l'infini, le boulevard de la Gare monte doucement vers la place d'Italie. À droite et à gauche, des maisons basses s'alignent, coupées par de petites rues pavées, à l'angle desquelles sont nichés de ridicules et ternes jardinets. Çà et là un immeuble neuf qui usurpe des allures de building, un magasin dont l'étalage déborde le trottoir, des bars, des hôtels, des restaurants, puis encore, sur la gauche, le cube uniforme et sans fantaisie de la raffinerie Say. (1928)

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La mystérieuse petite ceinture : De Vincennes aux Batignolles en faisant le grand tour

Entre Belleville et la Seine, c'est la zone des sifflets désespérés. Si les « Circulaires » qui vont leur petit bonhomme de route ne s’inquiètent guère du parcours à horaires fixes, les autres trains, messageries, rapides et autres, ont sans cesse besoin de demander leur route aux distributeurs de voie libre.
Cris brefs qui courent tout au long de cette frontière illusoire de Paris, cris impatients de ceux qui ne peuvent attendre ou qui s’étonnent des disques et des feux rouges. (1930)

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Le métro sur la rive gauche

La nouvelle-section du Métropolitain, allant de Passy à la place d'Italie (ligne Circulaire-Sud), dont nous avons donné, il y a quelques jours, une description détaillée, a été ouverte, hier après-midi, au service public. Pendant toute la durée de l'après-midi, les voyageurs et les curieux se sont, pressés dans les diverses gares du parcours... (1906)

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Les travaux du 13e arrondissement

Le 13e arrondissement a déjà été l’objet de travaux importants qui ont commencé à assainir le quartier de la Butte aux Cailles. Pour compléter, il faut faire disparaître l'ancien marais de la Glacière, couvrir la Bièvre et ouvrir une communication entre la place d’Italie et la nouvelle gare de marchandises de Gentilly sur le chemin de fer de Ceinture, (1885)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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La rue Berbier du Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.

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La rue Edmond Gondinet fut ouverte en 1898 et reçut, en 1899, le nom de ce trop méconnu auteur de comédies qui est aussi l'un des coauteurs du livret de Lakmé, opéra-comique en trois actes créé en 1883, musique de Léo Delibes.

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C'est en 1868 que la voie latérale au chemin de fer de ceinture entre le chemoin de fer d'Orléans et la rue de Patay reçut le nom de rue Regnault afin d'honorer le baron Jean-Baptiste Regnault, peintre (1753-1829).

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦