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 paris-treizieme.fr — Les nouvelles voies de la rive gauche — 1878

Les nouvelles voies de la rive gauche

Nouvelles annales de la construction – Décembre 1878

On sait que toute la zone annexée de la rive gauche doit être traversée par une grande voie parallèle aux anciens boulevards extérieurs. Cette artère, déjà ouverte, depuis deux ans, entre la place de l'Église de Montrouge et la rue de la Glacière, sous le nom de rue d'Alésia, sera carrossable, dans quelques jours, depuis la rue de la Glacière jusqu'à l'avenue d'Italie, sous la dénomination de rue de Tolbiac.

Cette partie du grand tracé circulaire est longue de plusieurs kilomètres et rendra immédiatement des services immenses. En effet, elle relie les treizième et quatorzième arrondissements qui, quoique voisins, semblaient séparés par une distance considérable ; il y avait les bas-fonds de la Bièvre qui formaient obstacle et obligeaient à faire d'interminables détours.

Construction de la rue de Tolbiac : franchissement de la Bièvre à la Glacière - Photo Ch. Marville vers 1876

La première section de la rue de Tolbiac franchit non-seulement le ravin de la Bièvre, mais encore le vallon de la Glacière, cuvette profonde que circonscrivent le haut plateau de Montrouge, la Butte-aux-Cailles et la Butte-des-Moulins.

L'entreprise a donc nécessité des travaux très-importants et de diverses natures : une terrasse en remblais, qui a douze mètres de hauteur sur quarante de large à son sommet ; un canal latéral pour faire dériver la Bièvre; une voûte robuste pour faire passer cette rivière sous la voie, et un pont qui passe par-dessus la rue du Moulin-des-Prés, à une altitude de douze mètres.

La rue de Tolbiac franchissant la rue du Moulin-des-Prés

Sur cette voie terrassée viennent s'embrancher des rues de moindre importance qui donnent une physionomie tout autre à cette région naguère encore absolument agreste. Il y a la rue de l'Espérance, qui communique avec le groupe populeux de la Butte-aux-Cailles ; la rue Barrault, qui sert de trait d'union avec le boulevard Saint-Jacques ; puis, une rue encore anonyme qui servira de voie d'accès à la future gare à marchandises de la Glacière (ligne de Ceinture).

La rue de Tolbiac doit se continuer dans la direction de l'Est, en traversant l'arrondissement tout entier ; elle franchira la Seine sur un pont jeté à égale distance du pont National et du pont de Bercy ; elle coupera par moitié le futur entrepôt des vins, passera sous le chemin de fer de Lyon au lieu-dit les Fonds-Verts, et débouchera sur l'avenue Daumesnil.



L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920



Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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L’Ecole des Arts-et-Métiers de Paris

Lundi prochain, 14 octobre, l'Ecole des Arts et Métiers ouvrira ses portes. C'est là une victoire due, pour une large part, à la sollicitude agissante de M. Fernand David.
Le ministre du commerce eut la chance de pouvoir triompher des derniers obstacles et de précipiter la réalisation. Visitant lui-même les travaux, boulevard de l'Hôpital, activant les formalités innombrables, il a pu — aidé, d'ailleurs, dans sa tâche ingrate par l'administration départementale et municipale — mettre l'Ecole en état de recevoir, dans quelques jours, la première année des jeunes élèves de la région de Paris. (1912)

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L'œuvre des petits chiffonniers

Si le promeneur, en haut de l'avenue d'Italie, avait l'idée de prendre à droite le passage Raymond, il aurait bientôt une vision étrange ! En plein Paris, à cinquante mètres d'une large voie, sillonnée de tramways, il se trouverait en face d'innombrables cahutes, d'aspect sordide où vivent pêle-mêle près de deux mille chiffonniers. (1901)

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A bas les taudis !

Suivez, comme nous, les rues Nationale, Jeanne-d’Arc, Campo-Formio, Louis-Français, Esquirol, Baudricourt, traversez la Cité Doré, le passage Grouin, l’impasse des Hautes-Formes et de temps en temps, arrêtez-vous devant un immeuble... (1926)

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Des masures à l’impasse Moret

L'impasse Moret est, dans le treizième arrondissement une enclave insalubre et sordide qui ne vaut pas mieux, si toutefois elle n'est pire, que les taudis sinistres de l'impasse du Mont-Viso [...]
Ce petit coin du vieux Paris, où la Bièvre étale encore en plein air ses eaux noires qu'empuantissent les déchets des tanneries dont elle est bordée, présente en ce moment pour les fervents du passé, un vif attrait. (1911)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Le pont National, oeuvre des ingénieurs Couche et Petit, a été achevé en 1853. Il portait initialement le nom de pont Napoléon III.

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En 1930, les Primistères parisiens avaient des magasins aux adresses suivantes : Rues, des Cinq-Diamants, 33 et 56 ; du Château-des- Rentiers, 54 et 135 ; Bourgon, 19 ; Nationale, 151 ; du Moulin-des-Prés, 9 ; de Patay, 92 ; Albert, 67 ; Baudricourt, 75 ; avenues : d'Italie, 52, 100, 198 et 180; d'Ivry, 41 ; de Choisy, 39 ; de Tolbiac, 169; boutevard de la Gare, 132 et 171.

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Pierre et Marie Curie, au moment où ils reçurent le prix Nobel de physique « en reconnaissance de leurs services rendus, par leur recherche commune sur le phénomène des radiations découvert par le professeur Henri Becquerel », habitaient au 108 du boulevard Kellermann, alors bordé par les fortifications crêtées de gazon vert, une petite maison dont la façade de brique rouge s’abritait derrière un minuscule jardinet, nid de verdure dont le silence était propice aux méditations scientifiques.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦