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 Les anciens boulevards extérieurs de la rive gauche - 1863

Les travaux sur les boulevards extérieurs

Le Siècle — 28 mai 1863

Les anciens boulevards extérieurs de la rive gauche sont, depuis plusieurs mois, l'objet de travaux analogues à ceux qui ont été entrepris sur les boulevards de la rive droite. Ces travaux ont trait à la zone comprise entre le pont de Bercy et la place de l'ex-barrière d'Enfer.

Dans la fraction qui avoisine le fleuve, on a, selon le mode adopté pour la plupart des boulevards extérieurs de la rive droite, pratiqué dans le milieu un promenoir garni de plantations nouvelles, et sur les côtés, deux chaussées confinant aux trottoirs dépourvus d'arbres ; mais un autre système a été adopté pour la partie comprise entre la place d'Italie et celle de l'ex-barrière d'Enfer, dont il fallait conserver, autant que possible, les admirables ombrages.

Boulevard Saint-Jacques, vers le boulevard d'Italie. Paris (XIII-XIVème arr.), 1877-1878. Photographie de Charles Marville (1813-1879). Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

En effet, sur cette partie de l'ancienne ceinture de Paris, existaient deux boulevards parallèles. L’un extérieur et, l'autre intra-muros, et qui n'étaient séparés que par le mur d'octroi, de sorte que la suppression de cette muraille réunit, sur une longueur de plusieurs kilomètres, sept rangées d'arbres qui formaient une des plus splendides avenues qu'il fût possible de voir, sauf toutefois les questions de niveau et d'alignement.

Détail de l'image ci-dessus avec vue sur la Butte-aux-Cailles

Pour toucher le moins possible à ces ombrages du dernier siècle, on a coupé la voie de telle sorte qu'outre le promenoir central, on a laissé entre chaque chaussée et le trottoir une contre-allée ; malheureusement, il n'y a que la contre-allée du nord et trois des rangées d'arbres du milieu qui soient formées d'anciennes plantations ; l'alignement réglementaire a fait abattre les autres, qui sont remplacés par de jeunes sujets.

Quoi qu'il en soit, ces boulevards forment, avec celui de l'Hôpital et les avenues de Choisy et de Fontainebleau, cinq magnifiques rayons partant, de la place d'Italie, et dont l'aspect ne manque pas de séduire les étrangers qu'y attire le voisinage des Gobelins. Mais si poussé par la curiosité, quelqu’un de ces visiteurs s’engage dans une des voies adjacentes, que de désillusion !

Panorama vu du chemin des Peupliers vers le sud. On distingue la mairie du Kremlin-Bicêtre et les bâtiments de l'hôpital

Il est vrai que du haut de la Butte-aux-Cailles, il percevra les vertes prairies de la Bièvre, les peupliers de Gentilly et l’ancien château de Bicêtre ; mais quels chemins ardus, quels sentiers tortueux, que de fondrières impraticables dans ce pittoresque paysage ! Il importe donc que le réseau de voies nouvelles dont nous avons donnés le croquis il y a quelques mois ne se fasse pas trop longtemps attendre.

À gauche de l’avenue de Fontainebleau s’étendent des voies moins défectueuses, mais il serait urgent, pour la bonne tenue du quartier, d’en faire disparaître certains abus qui, certes, ne seraient pas tolérés ailleurs ; ainsi, dans la rue Neuve par exemple, il existe entre les numéros 6 et 10, une lacune que nulle clôture ne sépare de la voie publique, de sorte que cet endroit est un réceptacle d’immondices. Ne pourrait-on pas exiger au moins que ce retrait fut clos de planches ?


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Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

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99, boulevard Masséna où les zoniers apprennent la vie bourgeoise

Ce sont, à deux pas de la porte de Choisy, trois étages de pierres que le plan de Paris et les gens du quartier appellent le bastion 89. (1942)

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Éclairez S.V.P.

Depuis longtemps les habitants des quartiers Croulebarbe et de la Maison-Blanche réclamaient l’achèvement de la rue Auguste Lançon, pour pouvoir se rendre sans un long détour à la gare du Parc-Montsouris. Enfin, c’est fait ! (1900)

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L'état des projets pour le XIIIe arrondissement

Les travaux commencés l'année dernière pour le raccordement des boulevards d'Italie et des Gobelins sont sur le point d'être terminés. On achève le macadam et les trottoirs de la dernière fraction du parcours. (1864)

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Le boulevard Saint-Marcel

Avant de commencer mon article sur le treizième arrondissement, je crois utile de parler spécialement de sa ligne frontière, du boulevard Saint-Marcel, qui en constitue la limite septentrionale.
Cette grande voie, qui a coupé le marché aux chevaux, écorné l'ancien cimetière de Clamart et absorbé la petite place de la Collégiale, a été enfin tracé onze ans après avoir été décrété d'utilité publique (17 août 1857). Mais a-t-elle été exécutée de manière à donner satisfaction aux intérêts des quartiers qu'elle traverse, aux intérêts des propriétaires et des habitants qui se trouvent dans son voisinage ? (1868)

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Saviez-vous que... ?

A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.

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La rue Gustave Geffroy, avant de recevoir le nom de administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, s'appela rue Léon Durand jusqu'en 1937. Cette rue fut créée en 1906.

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Selon un article du Figaro du 29 août 1905, le 13e arrondissement comptait alors 938 jardins privés.

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Contrairement à la légende habituellement véhiculée par le parti communiste français, René Le Gall n'est absolument pour rien dans la création du jardin ouvert en 1938 et qui porte son nom depuis 1944.
Le jardin des Gobelins est une résultante de la convention conclue en 1934 entre l'État et la ville de Paris, en vue de la réimplantation du mobilier National dans le 13e arrondissement dont les terrains d'assise, situés en bordure de l'avenue Rapp, devaient être libérés en vue de l'exposition internationale de 1937.
Pour ce faire, l’État cédait à la ville le jardin historique des ouvriers de la manufacture des Gobelins à charge pour elle d’y réaliser une promenade publique sur le surplus du terrain où le nouveau mobilier national trouverait désormais sa place.

L'image du jour

Rue du Chevaleret vue du boulevard de la Gare