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 Le nouveau pont de Tolbiac à Bercy - 1879

Le nouveau pont de Tolbiac à Bercy

Texte et illustration — octobre 1879

 

Il y a cinq ans, le conseil municipal de Paris décidait la réunion par un pont des deux quais de la Gare et de Bercy, afin de partager en deux l'espace de 1200 mètres environ qui sépare le pont National du pont de Bercy. Ce grand travail vient d’être commencé, et déjà le béton coulé dans des batardeaux est arrivé à la hauteur désignée pour recevoir les fondations de pierre.

Le pont de Tolbiac débouche en face la rue de Dijon, qui dessert l'entrepôt de Bercy ; il est formé de cinq arches en arc d'ellipse, d'inégale ouverture. Les deux arches de culée ont chacune 29 mètres d'ouverture ; les deux suivantes 32, et l'arche médiane 35. L'épaisseur des culées est de 7 mètres et demi ; celle des piles de 4m,10 ; ces dimensions établissent la longueur totale du pont à un peu plus de 198 mètres.

Le pont de Tolbiac sera tout en pierre. Les bandeaux seront en pierre de taille, les tympans en moellon sur piqué, la maçonnerie des voûtes en meulière. Les piles, soubassement, chapiteau et couronnement seront également en belle pierre de taille rainée, le garde-corps ou balustrade, en pierre blanche découpée à la scie. Le tablier, large de 20 mètres, élevé de 11 mètres au-dessus du niveau moyen de la rivière, sera à double pente de 1 centimètre et demi par mètre. A l'intérieur des maçonneries, sous les trottoirs, seront ménagés des vides voûtés devant servir au passage des conduites d'eau et de gaz.

Comme ornementation, le pont de Tolbiac se distinguera surtout par l'étendue de ses lignes, par une forte corniche supportée sur un rang de consoles.

Les travaux doivent durer environ dix-huit mois et coûteront 2 600 000 francs. Mais le mouvement sur la rivière étant très actif dans le bassin de Bercy, les travaux ne devront pas interrompre la navigation. Aussi l'arche centrale sera-t-elle construite sur un échafaudage de fer qui réunira les deuxième et troisième piles et laissera libre toute la largeur de cette arche, soit 35 mètres.

Ce qui donne de l'importance au pont de Tolbiac et en fera bientôt l'un des ponts le plus parcourus de Paris, c'est qu'il met en communication directe les gares de marchandises des chemins de fer de Lyon et d'0rlèans, et qu'il desservira l'entrepôt de Bercy et un ensemble de caves dont on a commencé la construction en même temps que celle du pont.

Pour mettre Bercy à l'abri des inondations, le quai doit être surélevé à la hauteur de la cote insubmersible, élargi à 25 mètres et s'élevant à pic du fond de la rivière, afin de permettre aux bateaux d'accoster sans difficulté. En arrière du quai, s'élèveront des magasins voûtés, au nombre de cent douze, formant des groupes, séparés par d'énormes piliers-contre-forts en saillie. Ces magasins auxquels on arrivera directement du quai seront réservés aux Vins, qui n'y séjourneront que pour attendre leur classement dans les caves de l'entrepôt.

Cet ensemble du port, des quais et des caves, se développant sur une ligne droite de 1200 mètres, du pont National au pont de Bercy sera pourvu de tout le matériel nécessaire au chargement et au déchargement, comme à la montée et à la descente des marchandises.

 

Les futures grandes voies du XIIIe

Sur les futurs boulevards Saint-Marcel et Port-Royal :

Sur le futur boulevard Arago :

Sur la future avenue des Gobelins :

Sur les boulevards extérieurs

Sur la rue de Tolbiac (rue du Transit)

Premier projet abandonné

Deuxième projet

Le deuxième projet du tracé de la rue du Transit ne sera pas davantage réalisé. La guerre et les évènements liés à la Commune de Paris mirent en sommeil les travaux dans le quartier de la Maison-Blanche et le projet fut rediscuté. Un nouveau tracé, plus au sud,  abandonnant la ligne droite et comportant une inflexion, fut adopté. Les travaux de franchissement de la vallée de la Bièvre purent réellement commencer.

Sur le pont de Tolbiac sur la Seine

Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Les apaches de la rive gauche

Ce qui donne à cet extrême sud de Paris un cachet particulier, ce sont les terrains vagues de la Glacière, vallée et coteaux de la Bièvre, vastes étendues inhabitées qui se peuplent d’ailleurs en dépit du pittoresque mais à l’avantage de la sécurité... (1903)

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Le débordement de la Bièvre

Les conséquences de l'orage du 29 mai se sont fait sentir façon particulièrement désastreuse chez un grand nombre de mégissiers riverains de la Bièvre... (1901)

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L'Exode des « Biffins »

Nous avons parlé tout récemment d'une fête que donnèrent les sept cents chiffonniers de la cité Tolbiac à l'occasion des noces d'argent de leurs concierges... (1898)

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La Vallée de la Bièvre

Dans quelque temps, il ne restera presque plus aucune trace du cours sinueux de l'ancienne rivière de Bièvre dans Paris. Ce ruisseau, qui eut son charme autrefois, est devenu depuis nombre d'années le réceptacle et le véhicule des résidus industriels de toute la région... (1894)

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Saviez-vous que... ?

Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.

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Le 3 janvier 1920, la cote de la Seine avait atteint 6,36 m à deux heures de l'après midi au Pont d'Austerlitz. Le quartier de la Gare était innondé.

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La rue de Tolbiac, pour la partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers, fut appelée initialement rue du Transit lorsque son ouverture fut projetée.

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En 1880, on décida de l'installation de postes-vigies dits postes-avertisseurs fonctionnant au moyen d'un télégraphe à cadran permettant de rentrer en communication avec la plus proche caserne de pompiers où un soldat du feu était toujours présent afin de recevoir la déclaration de personnes venant faire connaître un incendie. L'un des ces postes fut installé au 26 de la rue des Cinq-diamants.

L'image du jour

rue Nationale - Quartier de la Gare (image colorisée)

La rue Nationale était l'axe majeur du quartier de la Gare. La rue Jeanne d'Arc n'était pas encore transversante et était dédiée à l'industrie. La rue Nationale rassemblait commerces et services. Elle était le centre de l'animation d'une vraie vie de quartier populaire qui fut voué à la destruction par son classement en « ilôt insalubre ».  ♦