Un jour dans le 13e

 Les abris pour les gardes nationaux

Les abris pour les gardes nationaux

Le Figaro — 5 octobre 1870

La question des abris pour les gardes nationaux campés aux remparts ou sur les boulevards extérieurs mérite d'attirer l'attention, surtout à mesure que les nuits de viennent plus froides et plus difficiles, à passer. On nous signale, à ce sujet, un fait regrettable que nous croyons devoir livrer la publicité. Les 6e et 7e compagnies du 59e bataillon se trouvaient de garde, dans la nuit du 29 au 30 septembre, boulevard de la Gare, près de la raffinerie de M. Say. L'adjudant-major avertit que 120 hommes au moins pourraient s'abriter dans cet établissement La nuit arrivée, on s'y rendit, on ne trouva; qu'une cour au pavé, gras et humide, où l'on invitait les gardes nationaux à s'étendre pour passer la nuit.

La raffinerie Say, boulevard de la Gare

On réclama du moins quelques bottes de paille : mais le concierge ou l'intendant ré pondit que, n'ayant pas reçu d'ordres, il ne pouvait rien donner.

Les capitaines, indignés de voir leurs hommes moins bien-traités que les bœufs parqués à côté d'eux, ordonnèrent volte-face et quittèrent la maison pour aller camper dans la rue, sur le trottoir, où les deux compagnies passèrent la nuit.

Nous n'aurions pas-ajouté foi à un fait aussi contraire aux lois les plus élémentaires de l'humanité, s'il ne nous était garanti par un des garder nationaux du 59e bataillon.

(Le titre a été ajouté)


Saviez-vous que... ?

C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la rue ouverte entre la rue de Tolbiac et la rue Baudricourt, prendra le nom de rue Larret-Lamalignie.
Larret-Lamalignie, capitaine de frégate, se fit sauter la cervelle plutôt que de rendre en 1871, le fort de Montrouge qu’il commandait.

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Le 26 octobre 1874 (un lundi), la Société municipale de Secours mutuels des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe, donnait, à 2 h., au théâtre des Gobelins, un concert au profit de sa caisse de retraite.

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La Butte-aux-Cailles culmine à plus de 60 mètres au dessus du niveau de la mer tandis que le point le plus haut du reste du quartier Maison Blanche n'est qu'à 53 mètres. Le vrai point culminant du 13e est en réalité avenue de la porte de Gentilly ou rue Vandrezanne si l'on s'en tient à l'intérieur de l'arrondissement.

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En 1894, la rue des Cornes dans le quartier de la Salpêtrière, prit le nom de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755), peintre d'animaux, notamment des chiens de chasse, et graveur, qui fut directeur de la manufacture des Gobelins en 1736.

L'image du jour

La Bièvre au pied de la Butte-aux-Cailles.(Henri Godefroy, photographe)

Photographie originale sans date mais vraisemblablement autour de 1890 (CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet)
Colorisation paris-treizieme.fr