Un jour dans le 13e

 D’où peut-on le mieux voir les combats ?

D’où peut-on le mieux voir les combats ?

Le Figaro — 16 octobre 1870

Hier, les alentours des fortifications, à partir de la porte d'Italie jusqu'à celle de Vanves, offraient un spectacle inusité qui se re nouvelle toutes les fois qu'un combat a lieu dans la plaine de Montrouge : c'est la réunion sur ces points d'une foule de personnes accourues pour assister aux diverses péripéties de la bataille. Le plateau de la Glacière, celui de Montsouris et trois ou quatre maisons abandonnées situées sur le parcours du mur de ronde sont de véritables observatoires envahis par les curieux armés de lorgnettes. Nous indiquerons aux amateurs de ces tristes spectacles deux points bien situés pour bien voir à l'extérieur des remparts ; ce sont la butte qui se trouve derrière Bicêtre, d'où l'on domine toute la plaine ; et le village de Malakoff, à côté de Vanves. Sur le plateau de cette dernière localité, on domine tout l'espace où s'est livré le combat d'hier.

(* Le titre a été ajouté NdE)


Saviez-vous que... ?

La rue Buot située à la Butte-aux- Cailles a une longueur de 125 mètres pour 10 mètres de largeur. Elle porte le nom du propriétaire de terrains voisins.

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En 1912, le lit de la Bièvre était couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets remplaçant ainsi la vieille ruelle des Gobelins que l'on a trop tendance à confondre avec la rue des Gobelins qui débouche sur l'avenue des Gobelins alors que la ruelle débouché sur le boulevard Arago.

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Dans la nuit du 5 avril 1579, la Bièvre provoqua de si graves dévastations que le peuple appela cette inondation le « déluge de saint Marcel ».

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Jusqu'en 1939, il y eut une rue Jules Ferry dans le 13e arrondissement. Cette année-là, on considéra que cette petite rue n'était pas suffisamment digne d'honorer le souvenir de l'illustre homme d'Etat au-delà d'être une source de confusion pour le service des Postes et la rue du Moulin-des-Prés atteint ainsi la rue Damesme en se voyant prolongée.
Officiellement, ce fut une extension de dénomination.

L'image du jour

La rue Albert, vue en direction du boulevard Masséna.

La photographie est prise en aval du numéro 61 où Mme Lassalle exploitait, en 1910, un commerce de papèterie. A droite, l'immeuble faisant angle avec la rue des Terres-au-Curé existe toujours. Au fond, barrant l'horizon, on distingue les constructions du bastion 87.