Un jour dans le 13e

 D’où peut-on le mieux voir les combats ?

D’où peut-on le mieux voir les combats ?

Le Figaro — 16 octobre 1870

Hier, les alentours des fortifications, à partir de la porte d'Italie jusqu'à celle de Vanves, offraient un spectacle inusité qui se re nouvelle toutes les fois qu'un combat a lieu dans la plaine de Montrouge : c'est la réunion sur ces points d'une foule de personnes accourues pour assister aux diverses péripéties de la bataille. Le plateau de la Glacière, celui de Montsouris et trois ou quatre maisons abandonnées situées sur le parcours du mur de ronde sont de véritables observatoires envahis par les curieux armés de lorgnettes. Nous indiquerons aux amateurs de ces tristes spectacles deux points bien situés pour bien voir à l'extérieur des remparts ; ce sont la butte qui se trouve derrière Bicêtre, d'où l'on domine toute la plaine ; et le village de Malakoff, à côté de Vanves. Sur le plateau de cette dernière localité, on domine tout l'espace où s'est livré le combat d'hier.

(* Le titre a été ajouté NdE)


Saviez-vous que... ?

Fin juin 1892, M. Jules Beaufils, souffleur du théâtre des Gobelins, était hier à son poste lorsque, au troisième acte de la pièce l'Oiseau bleu, au moment où les spectateurs palpitaient sous l'intérêt du dénouement, la jeune-première, trahie par sa mémoire, manqua soudain la réplique.
S'approchant un peu de la rampe, elle attendit les premiers mots ; mais le souffleur resta muet.
On crut que le souffleur dormait, et des appels désespérés partirent de la rampe, jetés par les artistes en détresse. Mais tout fut inutile : le pauvre homme avait succombé à une affection cardiaque.
Cet incident, qui a vivement ému le public, a trouble un moment la représentation, qui a pu être terminée avec le concours d'un remplaçant.

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La statue de Jeanne d'Arc située boulevard Saint-Marcel est due au sculteur Émile-François Chatrousse renommé pour être représentatif de l'art du Second Empire.

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C'est le 10 juillet 1899 que le Conseil municipal de Paris décida de donner le nom d'Abel Hovelacque à la rue de Gentilly.

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Le 21 octobre 1894, le quotidien La Croix informait ses lecteurs et déplorait que le concile laïc, qu’on nomme officiellement « conseil municipal de Paris » et officieusement « Kaperdulaboule », avait débaptisé la rue Saint-François de Sales, Paris 13e, pour lui donner le nom de Daviel et, dans le même temps, changé les dénominations de la rue Sainte-Marguerite et du passage Saint-Bernard.

L'image du jour

Le boulevard de la Gare (Vincent-Auriol #Paris13) à la hauteur de la cité Doré

... et face à la Raffinerie Say, le tout avant la construction de la ligne 6 du métro.
Les rails que l'on devine au premier plan, en bas à droite, sont ceux du tramway venant de la rue Jeanne-d'Arc.