Un jour dans le 13e

 paris-treizieme.fr — Les Gobelins

Les incendies dans Paris

Les Gobelins

L’Illustration — 10 juin 1871

Aux Gobelins, les incendiaires voulaient tout brûler ; ils auraient pleinement assouvi leur rage si les tapissiers et les braves gens du quartier les avais laissé faire. Hommes, femmes, enfants ont joint leur résistance au péril de la vie c'est à eux que l'on doit n'avoir pas tout perdu.

Le feu a détruit 80 mètres de bâtiments qui abritaient : la galerie publique, un atelier de six métiers, trois salles contenant des broches munies de laine, l'école de tapisserie, l'atelier des peintures. Une perte énorme à tout jamais réalisée est celle des tapisseries merveilleuses que l'on avait recueillies depuis Louis XIV jusqu’à nos jours.

« On ne connaît pas encore toute l'étendue des pertes a dit M. Chevreul, dans la séance du 29 mai, à l'Académie des sciences ; mais par ces temps de misérable lâcheté, il est consolant de savoir qu'il y a de nobles exceptions. Ainsi tout le nombreux personnel de l'établissement a fait son devoir, il n'y a eu aucune défaillance. »

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Saviez-vous que... ?

Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

*
*     *

La maison qui, en 1900, était située au 68 du boulevard d'Italie, servait de dépôt au sculpteur Rodin.

*
*     *

Dans la nuit du 5 avril 1579, la Bièvre provoqua de si graves dévastations que le peuple appela cette inondation le « déluge de saint Marcel ».

*
*     *

Dans l’après-midi du 5 octobre 1883, des agents arrêtaient un individu qui s’apprêtait à prendre un bain dans le bassin de la place d’Italie.
Cet homme prétendait être un diplomate en mission spéciale : « Je suis envoyé par M. Carnot, a-t-il dit, près de l’amiral Avelane, afin de le prémunir contre les dangers qui le menacent et moi aussi. » En même temps, il montrait ses lettres de créances, consistant en un billet de sortie de l’hôpital Sainte-Anne.
Il est vraisemblable qu’il y soit retourné aussitôt.

L'image du jour

Le carrefour Italie-Tolbiac

Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦