Un jour dans le 13e

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L’incendie des Gobelins

Journal officiel de la République française — 8 juin 1871

ACADÉMIE DES SCIENCES
Séance du 29 mai.
PRÉSIDENCE DE M. CHEVREUL
Première séance depuis la délivrance de Paris

 

M. Chevreul. Les Gobelins ont été bien plus gravement atteints que le Muséum et l'École des Mines ; le dommage est réel, bien qu'il ne soit pas, sauf un point, absolument irréparable.

Il ne se trouvait aucune autorité aux Gobelins, lorsque le feu y a été mis ; mais des tapissiers prenant l'initiative, ont prêché d'exemple; la part du feu a été faite courageusement avec une grande intelligence.

L'incendie a détruit 80 mètres de bâtiments, comprenant :

1° La galerie ouverte au public ;

2° Un atelier renfermant six métiers ;

3° Trois salles renfermant des broches chargées de fils teints ;

4° L'école de tapisserie ;

5° Un atelier de peinture ; 6° Une partie du magasin des plâtres, destinée à l'enseignement du dessin.

La perte vraiment désastreuse est la collection des tapisseries depuis Louis XIV jusqu'à nos jours. M. Chevreul met sous les yeux du bureau quelques-unes des magnifiques tapisseries à moitié consumées que l'on a pu arracher du feu.

C'est au courage de tous les employés des Gobelins et des honnêtes gens du quartier, hommes, femmes, enfants, que l'on est redevable de la conservation des bâtiments, et si, dans un tel désastre, il m'est permis de dire un mot, on me le pardonnera en faveur des sentiments de reconnaissance qui me le dictent.

C'est que, sans ce courage, sans ce zèle, les Gobelins n'existeraient plus ; et, dès lors auraient disparu les produits de mes recherches sur la laine et le suint auxquels je me livre depuis tantôt un demi-siècle.

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Saviez-vous que... ?

Le 13 décembre 1892, M. Béchu, porteur aux Halles, demeurant rue Beaudricourt, 28, apportait, au commissariat de M. Perruche, un obus chargé, enveloppé de papier qu’il venait de découvrir, â 5 heures du matin, contre la porte d’une maison rue de Tolbiac, à l’angle du passage du Moulinet.

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La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.

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C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.

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Au cours de l’hiver 1862, 30 indigents du quartier Croulebarbe, désignés par le bureau de bienfaisance de la mairie du 13e, se virent offrir chaque jour, du 1er février au 1er avril, une portion de soupe et une viande cuite de la part du colonel, des officiers, sous-officiers et soldats du 78e régiment de ligne stationné à la caserne Lourcine.
Par ailleurs, indépendamment de cette généreuse offrande, une somme de 400 fr. était également distribuée en nature, par les soins du colonel, aux indigents de ladite circonscription, pendant la même période, en bons fractionnés de comestibles et combustibles, à prendre chez les fournisseurs établis dans l'arrondissement.
(Le Siècle, 17 février 1862)

L'image du jour

Ruelle des Gobelins (Berbier du Mets)