UNE ÉVOCATION DU 13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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Une évocation du 13e arrondissement de 1860 aux années 30

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Boulevard Masséna

Deux bœufs chez le marchand de vins

Une aventure singulière est arrivée hier matin, à neuf heures, boulevard Masséna.
Un marchand de bestiaux, M. Etienne Clerc, conduisait un troupeau composé de douze bœufs destinés à être embarqués à la gare de la Glacière. (1896)

Quartier de la Gare

Règlement de compte aux Deux-Moulins

Il est un coin de Paris que les honnêtes gens ne connaissent guère et dans lequel nous ne leur conseillons pas de s'aventurer après la tombée du jour. Ce sont les alentours de la barrière de Fontainebleau. Il y a dans ces parages la rue des Deux-Moulins et la rue Saint-Honoré qui sont comme le quartier général de tout ce qui reste aujourd'hui de truands, de rôdeurs, de repris de justice, de vagabonds et de voleurs : cette population est un vrai gibier de potence. (1866)

Place des Peupliers

Des agents de police chassent un renard à coup de pèlerines

Les enfants en venant jouer, hier vers 8 heures, dans le petit square situé au centre de la place des Peupliers (13e), aperçurent, à leur grand effroi, un renard dans les massifs... (1939)

Place des Alpes

Coups de couteau dans un bal musette, Place des Alpes

Non loin de la place d'Italie, dans le treizième, place des Alpes, se trouve un bal musette qui fut, à diverses reprises, le théâtre de violentes bagarres et l'objet de nombreuses opérations policières. (1924)

Terrible orage à Paris

Le temps qui, depuis le matin, était, hier, très chaud et devenu vers midi tellement lourd et orageux que l'air était presque irrespirable. On ne voyait que passants s'essuyant le front avec la lassitude et les cocher protéger la tête de leurs chevaux avec des chapeaux de paille... (1901)

Une rue insalubre

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement. (1911)

La nouvelle place de l’Église dans le 13e arrondissement

Comme dans la plupart des arrondissements annexés, il y a fort à faire dans le treizième ; mais on y trouve cet avantage, qu'un grand nombre de terrains y étant dépourvus de constructions, les expropriations y sont peu coûteuses. ... (1861)

Maximilien Luce - La Bièvre rue des Peupliers

En 1888, l’éminent balzacien que fut Jules Christophe (1840-1908) remarqua une exposition consacrée aux œuvres d’un jeune peintre Maximilien Luce (1858-1941) et lui consacra un article dans l’hebdomadaire satirique La Cravache parisienne du 28 juillet 1888 auquel il collaborait régulièrement.
Cet article permet de mieux interpréter un petit tableau (38,7 x 46,4 cm) de Luce connu sous l’appellation « La Bièvre près de Paris » alors qu’il s’agit, en fait de la Bièvre dans Paris et plus précisément aux abords de la rue des Peupliers et du Moulin-des-Prés sur la rivière. (1888)

28 décembre 1902

Les Humbert arrivent à la gare d'Orléans-Ceinture

19 mai 1938

Inauguration du jardin des Gobelins

27 janvier 1912

Deux conduites d'eau éclatent boulevard Kellermann

4 mai 1924

Inauguration de la piscine de la Butte aux Cailles

 

14 juillet 1881

La fête nationale dans le 13e

23 octobre 1938

Inauguration du monument aux mères françaises

22 juillet 1934

Le service voyageurs de la petite ceinture s'achève dans le 13e

15 février 1930

Inauguration de la ligne du métro « Carrefour de l’Odéon-Place d’Italie »

 

Le 13e dans la presse...

Dans la presse...

DANS LA PRESSE...

Une rue insalubre

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement. (1911)

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Maximilien Luce - La Bièvre rue des Peupliers

En 1888, l’éminent balzacien que fut Jules Christophe (1840-1908) remarqua une exposition consacrée aux œuvres d’un jeune peintre Maximilien Luce (1858-1941) et lui consacra un article dans l’hebdomadaire satirique La Cravache parisienne du 28 juillet 1888 auquel il collaborait régulièrement.
Cet article permet de mieux interpréter un petit tableau (38,7 x 46,4 cm) de Luce connu sous l’appellation « La Bièvre près de Paris » alors qu’il s’agit, en fait de la Bièvre dans Paris et plus précisément aux abords de la rue des Peupliers et du Moulin-des-Prés sur la rivière. (1888)

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La nouvelle place de l’Église dans le 13e arrondissement

Comme dans la plupart des arrondissements annexés, il y a fort à faire dans le treizième ; mais on y trouve cet avantage, qu'un grand nombre de terrains y étant dépourvus de constructions, les expropriations y sont peu coûteuses. ... (1861)

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Une rue insalubre

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement. (1911)

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Terrible orage à Paris

Le temps qui, depuis le matin, était, hier, très chaud et devenu vers midi tellement lourd et orageux que l'air était presque irrespirable. On ne voyait que passants s'essuyant le front avec la lassitude et les cocher protéger la tête de leurs chevaux avec des chapeaux de paille... (1901)

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Un syndicat d'indigents

La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique. (1897)

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 paris-treizieme.fr — Les Dominicains d’Arcueil 1/3 (Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris)
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Les Dominicains d’Arcueil (1/3)

 
Les convulsions de Paris. Les prisons pendant la Commune — Maxime Du Camp

 

Pourquoi la Santé n'a pas été détruite. — La geôle du neuvième secteur. — Sérizier. — Le 101e bataillon. — L'école d'Albert le Grand. — Ambulance. — Louis Boin dit Bobèche. — Prétendu signal aux Versaillais. — On s'empare de l'école. — Arrestation des Dominicains. — Transférés au fort do Bicêtre. — Vol avec effraction. — Ivrognerie. — Évacuation du fort de Bicêtre. — Les Dominicains transférés à la geôle du neuvième secteur. — Requis pour aller construire des barricades. — Refus. — La situation militaire devient périlleuse. — Serizier décide le massacre des Dominicains — Les femmes pendant l'insurrection. — La chasse aux prêtres. — Massacre. — Cour martiale. — Sérizier s'esquive. — Une veuve. — Arrestation de Sérizier. — Sérizier et Bobèche sont exécutés.

 

Comment se fait-il que la prison de la Santé ait été épargnée et que les otages qu'elle contenait n'aient point été assassinés ? Ferré a cru que l'on avait exécuté ses ordres et Sérizier était persuadé que la maison avait été incendiée. De la Butte-aux-Cailles, où il avait rejoint Wrobleski, il avait fait diriger sur la prison le feu de toute son artillerie ; un obus enflamma un chantier de bois, le chantier Hunebelle, placé auprès de la Santé ; à distance, Sérizier s'imagina que celle-ci brûlait, fit changer l'objectif de ses pièces et sauva ainsi, bien malgré lui, la maison dont il avait juré la perte.

Il n'était point à bout de crimes, et avant que la cause de la Commune eût succombé dans l'avenue d'Italie, il put se gorger de sang tout son saoul.

Là même où, pendant l'insurrection de juin 1848, on avait massacré le général Bréa et le capitaine Mangin, il se chargea de démontrer quels progrès avait faits ce que l'on aime à appeler « l'adoucissement des mœurs ». C'est dans l'avenue d'Italie, n°38, que l'on avait installé une prison disciplinaire qui relevait du IXe secteur. De cette prison Sérizier avait fait sa geôle particulière et y enfermait ceux qu'il nommait « ses détenus », Au dernier jour, il la vida par le massacre.

Sérizier avait été un condamné politique de l'Empire. Lors du 4 septembre, il était réfugié en Belgique ; il revint promptement et eut quelque importance pendant le siège, ainsi que nous l'avons déjà vu, surtout à la journée du 31 octobre et à celle du 22 janvier. Après le 18 mars, nommé secrétaire de Léo Meillet, puis délégué de la Commune à la mairie du XIIIe arrondissement, chef de la 13e légion le 1er mai, il commandait douze bataillons qui se battirent bien à Issy, à Châtillon, aux Hautes-Bruyères. Mais parmi ces bataillons il en est un qu'il choyait par-dessus les autres, sorte de bataillon personnel, composé d'amis, de compagnons, et qui était le 101e : « Le légendaire 101e bataillon, qui fut aux troupes de la Commune comme la 32e brigade à l'armée d'Italie, » a dit M. Lissagaray dans son Histoire de la Commune (p. 393)1. Ardent, grand parleur, gros buveur, ouvrier sans courage, vivant d'aumônes extorquées à l'Assistance publique, Sérizier exerçait une réelle influence sur les gens incultes et violents dont il était entouré. Brutal et hautain, il savait se faire obéir et avait terrifié tout le XIIIe arrondissement, qui tremblait devant lui.

Sa haine contre le clergé eût été comique, si elle n'avait produit d'épouvantables catastrophes ; il avait pris plaisir à souiller quelques églises par d'immondes orgies et faisait procéder à la vente à l'encan des objets contenus dans la chapelle Bréa, lorsque l'entrée des troupes françaises à Paris vint l'interrompre.

Il fut non-seulement assassin, mais incendiaire ; car c'est lui qui fit allumer le feu à la manufacture des Gobelins.

C'était un homme de taille moyenne, carré des épaules, l'œil très-mobile et inquiet ; dédaignant volontiers les soins de propreté ; la voix rauque éraillée par l'eau-de-vie, le front bas, la lèvre lourde, le menton fuyant : une tête de bouledogue mâtiné de mandrill. Lorsqu'il était en colère, ce qui lui arrivait souvent, il ne parlait pas, il aboyait.

L'objectif principal de Sérizier était l'école d'Albert le Grand, fondée par les Dominicains enseignants non loin du XIIIe arrondissement, à deux kilomètres des fortifications, près du fort de Bicêtre et de la redoute des Hautes-Bruyères.

La maison des Dominicains d'Arcueil, comme on l'appelait ordinairement, était là dans un mauvais voisinage, car elle confinait aux postes avancés, où l'insurrection avait organisé de sérieux ouvrages de résistance. Pendant le siège, l'école avait été organisée en ambulance, et cette destination lui fut conservée sous la Commune. Certes, les Dominicains ne pouvaient aimer ni servir un prétendu gouvernement qui convertissait les églises en clubs, interdisait l'exercice du culte et faisait incarcérer les prêtres ; mais autant par esprit de charité que par intérêt de conservation personnelle, ils recueillaient les fédérés blessés et les soignaient avec dévouement sans leur demander compte de leurs croyances ou de leur impiété. Ils purent se figurer pendant longtemps qu'ils seraient respectés, que l'on continuerait à utiliser leurs services et que leur maison serait protégée par la croix de Genève.

Jusqu'aux avant-derniers jours de la Commune ils n'eurent guère à supporter que des insultes ; on les appelait vieilles soutanes, marchands de bêtises et on leur adressait d'autres aménités qu'ils faisaient semblant de ne pas entendre. La maison passait pour riche. On parlait volontiers des trésors que l'on y cachait et de l'esprit réactionnaire qui en animait les habitants. Les Dominicains laissaient dire, faisaient la sourde oreille, ne se montraient en public que le plus rarement possible et s'en fiaient à la grâce de Dieu.

 

Sérizier avait établi son quartier général dans le château du marquis de la Place, contigu à l'école d'Albert le Grand ; il était là, entouré de son 101e bataillon. Des fenêtres du salon qu'il occupait, voyant la maison et le jardin des Dominicains, il disait à ses amis et surtout à son confident Louis Boin, corroyeur comme lui et surnommé Bobèche : « Tous ces curés-là ne sont bons qu'à être rôtis ! » Bobèche opinait du bonnet : « Oui, répondait-il, ils abrutissent les populations ! »

La prise du fort d'Issy par l'armée française aggrava singulièrement la position déjà fort mauvaise des Dominicains. Les fédérés ayant été forcés d'évacuer les défenses complémentaires du fort se replièrent vers Arcueil et Cachan, de sorte que toute la 13e légion vint camper aux environs de l'école. Les pères faisaient contre fortune bon cœur, mais ils commençaient à comprendre que leur ambulance ne leur servirait pas toujours de sauvegarde.

Le 17 mai, le feu prit dans la toiture du château de la Place ; les Dominicains retroussèrent vaillamment leur robe et s'employèrent si bien qu'ils maîtrisèrent rapidement ce commencement d'incendie. Ils furent mandés auprès de Sérizier. S'attendant à être félicités pour leur belle conduite, ils prenaient déjà l'air modeste qui convient à des hommes revenus des vanités de ce bas monde, et ne furent pas peu surpris de s'entendre traiter de mouchards et de sergents de ville déguisés. Leur étonnement redoubla lorsque Sérizier prit la peine de leur expliquer et de leur démontrer qu'ils avaient eux-mêmes mis le feu au toit de son quartier général et que cet incendie était un signal donné aux Versaillais. Ils protestèrent, ce qui était parfaitement inutile, et se retirèrent assez troublés, car Sérizier leur avait dit : « Nous en finirons bientôt avec tous les calotins. »

Ce fut très-probablement ce corroyeur qui provoqua l'ordre d'arrestation de tous les Dominicains, dont Léo Meillet, commandant du fort de Bicêtre, reçut communication le 19 mai.

Pour accomplir cette périlleuse expédition, il ne fallut pas moins de deux bataillons de fédérés, le 101e  dirigé par Sérizier, le 120e  marchant derrière Léo Meillet, accompagné, d'un certain Lucipia, qu'il appelait « son juge d'instruction » et du Prussien Thaler, sous gouverneur du fort de Bicêtre. Sérizier fit quelque stratégie ; il disposa sa troupe de façon à envelopper toutes les dépendances de l'école d'Albert le Grand. La place étant investie, Léo Meillet s'y précipita valeureusement à la tête du 120e bataillon et s'empara sans lutte trop longue du père Captier, prieur, qui se promenait dans la cour avec un de ses élèves. On lui ordonna d'appeler immédiatement tous les pères et tous les employés de la maison, Le père Captier dit à l'élève Laperrière de sonner la cloche : l'enfant obéit. Lucipia, en magistrat rusé, s'aperçut tout de suite que cette sonnerie était encore un signal convenu avec les Versaillais ; il se jeta sur l'enfant et lui cria : « Si tu n'étais pas si jeune, je te ferais fusiller. »

On réunit tout le personnel dans la cour ; la supérieure des sœurs de la Sainte-Famille, des jeunes filles, des femmes d'employés, en tout douze personnes, furent conduites directement à Saint-Lazare ; six pères dominicains, trois enfants d'une quinzaine d'années, dix-huit employés qui tous avaient fait le service à l'ambulance de l'école, furent entourés par les fédérés et emmenés. Le père Captier, faisant valoir sa qualité de prieur et la responsabilité qui lui incombait, obtint d'apposer les scellés sur les portes extérieures de la maison ; on le laissa faire sans difficulté, car on savait que la précaution serait illusoire.

À sept heures du soir, les prisonniers, auxquels nul outrage ne fut épargné pendant la route, arrivèrent au fort de Bicêtre. Ils restèrent là, dans le préau, tassés les uns contre les autres comme des moutons effarés, debout sous des averses intermittentes, examinés ainsi que des bêtes curieuses par des gardes nationaux qui venaient les regarder sous le nez. On les fouilla ; il faut croire que l'on mit quelque soin dans cette opération, car on enleva tout ce que l'on découvrit, même une balle élastique, trouvée dans la poche d'un des enfants.

À une heure du matin, on les poussa dans une casemate, où ils purent s'étendre par terre et appuyer leur tête contre la muraille en pierres meulières. Dès le lendemain matin, le prieur et le père Cotrault, procureur, demandent avec autant d'énergie que de naïveté à être interrogés ; ils veulent savoir pourquoi ils sont détenus, enfermés dans une forteresse, traités comme des prisonniers de guerre ; on leur répond : « Ça ne vous regarde pas, » et lorsqu'ils insistent, on leur chante des couplets si particulièrement grivois qu'ils sont obligés de se boucher les oreilles.

Le 21 mai enfin, on conduit dans le fort même de Bicêtre le père Captier devant un tribunal composé du seul Lucipia. À toutes les questions qui lui sont adressées, celui-ci répond d'un ton goguenard : « Mais de quoi vous inquiétez-vous ? Vous n'êtes pas accusés ; la justice a des formalités auxquelles nous sommes contraints de nous soumettre ; vous avez vu l'incendie, le prétendu incendie du château de la Place, vous savez parfaitement que c'était un signal destiné aux Versaillais ; nous vous gardons simplement comme témoins, afin que vous puissiez déposer lorsque nous instruirons l'affaire. »

Ces formalités de justice paraissaient étranges aux Dominicains, qui ne cessaient de réclamer leur liberté ; Léo Meillet se déclarait impuissant à la leur rendre ; il disait qu'il n'avait agi qu'en vertu d'ordres supérieurs expédiés par le Comité de salut public. On était sans doute fatigué des réclamations que les pères adressaient aux gens qui les gardaient et l'on voulut mater leur résistance, car on les laissa deux jours entiers, le 22 et le 23 mai, sans nourriture.

Pendant qu'on les faisait un peu mourir de faim au fond de leur casemate, on procédait dans l'école d'Albert le Grand à ce que les euphémistes de la Commune appelaient une perquisition et que tous les honnêtes gens nomment un vol avec effraction. Sur l'ordre donné par Léo Meillet, le 120e bataillon, aidé de deux cents hommes empruntés au 160e, entre le 24 mai à midi dans la maison des Dominicains. Les scellés sont brisés, ce qui était facile ; les portes sont enfoncées, ce qui était naturel; tous les objets de quelque valeur sont enlevés, ce qui était logique. Il ne fallut pas moins de douze prolonges d'artillerie et de huit voitures réquisitionnées pour emporter les meubles, le linge et le reste ; 15,000 ou 16,000 francs, représentés par des obligations de chemins de fer et constituant les économies de deux domestiques attachés à la maison, furent déclarés « biens nationaux » et passèrent dans des poches où on ne les a jamais retrouvés.

Après cette perquisition, l'école devait être incendiée, mais elle fut sauvée par ses caves, qui étaient assez bien garnies ; les fédérés n'eurent garde de ne pas les visiter ; ils y burent et y restèrent vautrés les uns à côté des autres. Lorsqu'ils parlèrent de « flamber la cambuse », un sous-lieutenant appelé Quesnot, qui avait été nommé gardien des scellés, déclara que le fort de Bicêtre se réservait de démolir l'établissement à coups de canon. Ils acceptèrent heureusement ce mensonge pour parole de vérité, et l'école d'Albert le Grand ne fut point brûlée.

Suite

 



Le 13e avant et durant la Commune
(18 mars - 28 mai 1871)

Après l'armistice, 28 janvier - 17 mars 1871

A travers Paris

  • L’ambulance mobile de la Maison-Blanche
  • La question des victuailles (Le Siècle, 8 février 1871)
  • A travers les rues bombardées (Le Siècle, 16 mars 1871)

L'affaire des Gobelins

  • Proclamation du ministre de l’Intérieur aux habitants de Paris (4 mars 1871)
  • Les faits selon le Bien Public (6 mars 1871)
  • Lettre adressée au Cri du Peuple (9 mars 1871)
  • Proclamation d'Emile Duval (Le Rappel, 9 mars 1871)
  • Les canons de la place d'Italie (La Liberté, 9 mars 1871)
  • L'opinion du Figaro (11 mars 1871)
  • A travers le 13e arrondissement (11 mars 1871)
  • Les canons de la Barrière d’Italie (Le Bien public — 17 mars 1871)
  • La question des canons (L'Illustration, 18 mars 1871)

Démission de M. Pernolet, maire du 13e

  • Démission de M. Pernolet, maire des Gobelins (Le Figaro, 7 mars 1871)
  • Un maire bourgeois (Le Cri du Peuple, 8 mars 1871)
  • Gazette nationale ou le Moniteur universel, 13 mars 1871
  • La proclamation de M. Pernolet

Sur le 13e arrondissement

  • Le Figaro, 8 mars 1871

Du 18 mars au 20 mai

Journée du 18 mars

  • La journée du 18 mars sur la rive gauche (Gazette nationale ou le Moniteur universel — 20 mars 1871)

Les élections du 26 mars

  • Compilation

Journée du 5 avril

  • Les renseignements du Bien public du 6 avril 1871

Journée du 12 avril

  • Arrestation des principaux chefs d’industrie (Le Bien public, 16 avril 1871)

Journée du 14 avril

  • La situation (Le Bien public, 14 avril 1871)

Journée du 19 avril

  • Obsèques des gardes nationaux tués au combat d'Asnières
  • La journée dans le 13e vue par Le Siècle

Journée du 4 mai

  • La barrière d'Italie vue par Le Siècle

Journée du 6 mai

  • La Butte-aux-Cailles vue par le Petit-Journal

Du 21 au 28 mai

Journée du 24 mai

  • Récit de La Patrie (28 mai 1871)

Journée du 25 mai

  • Récit de La Patrie (28 mai 1871)
  • Récit du Temps (31 mai 1871)
  • Extrait du rapport sur les opérations de l'armée de Versailles, depuis le 11 avril, époque de sa formation, jusqu’au moment de la pacification de Paris, le 28 mai.

L'incendie des Gobelins (25 mai 1871)

  • L’incendie des Gobelins (Les dégâts)
  • L’incendie des Gobelins (Le Monde illustré)
  • L’incendie des Gobelins (L'Illustration)
  • L’incendie des Gobelins (Séance de l'Académie des Sciences)

Le massacre des Dominicains d'Arcueil

Les faits

  • Le massacre des Dominicains, récit de l'abbé Grandcolas (L'Illusttration, 3 juin 1871)
  • Les Dominicains d’Arcueil (Maxime Du Camp, Les convulsions de Paris)

Le procès (à venir)

  • Ouverture du procès : rapport du capitaine Leclerc
  • Rapport du capitaine Leclerc, suite, journée du 25 mai
  • Audition de Serizier (personnalité)
  • Audition de Serizier (interrogatoire au fond)
  • Audition de Boin
  • Audition de Louis Lucipia
  • Audition de Jules-Constant-Désiré Quesnot
  • Auditions de Gironce, Annat, Rouillac et Grapin
  • Auditions de Busquaut, Gambette, Pascal

Les églises du 13e durant la Commune

  • Saint-Marcel de la Maison-Blanche (Chapelle Bréa)
  • Saint-Marcel (Boulevard de l'Hôpital)
  • Notre-Dame de la Gare
  • La chapelle Bréa (Extrait des convulsions de Paris - Maxime Du Camp)
  • La chapelle Bréa (La Croix - 12 février 1939)

Après la Commune

  • Biffins et sacquiers (Le Petit-Journal, 9 juillet 1871)
  • Sur la barricade de la rue Baudricourt (1873)
  • Le monument Duval (Le Temps - 8 juin 1891)

Dans la presse...


Une rue insalubre

Pestilentielle et défoncée, avec sa chaussée parsemée d'immondices, la rue Philibert-Lucot est la plus sale du treizième arrondissement. (1911)

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La cité Doré

La cité Doré est située au cœur même du treizième arrondissement, que les statisticiens nous donnent comme le plus misérable de Paris, entre la rue Jenner et la place Pinel. Figurez-vous, entre deux murailles nues, un long boyau s’ouvrant ... (1889)

...


Le cuiseur de cadavres

Si, par hasard, vous vous aventurez tout là-bas, là-bas, près des fortifications, dans le quartier de la Gare, vous pourrez, si vous passez rue des Chamaillards, voir, paisible, fumant sa pipe au seuil d'une grande porte peinte en marron, un homme frisant la soixantaine... (1896)

...


Un matin à la poterne des Peupliers

Six heures et demie du matin. Le gardien de la paix Louis Roupillon, du treizième arrondissement, vient de prendre son service à la poterne des Peupliers, tout là-bas, là-bas, derrière la Butte-aux-Cailles, sous le boulevard Kellermann. (1905)

...


Rue Cantagrel, des ateliers de nickelage gênent considérablement les voisins

Il existe rue Cantagrel, au 86, presque à l'angle de la rue de Tolbiac, des ateliers de chromage et nickelage. Le bruit et les odeurs qui en émanent sont tels qu'il est pénible d'habiter dans les parages. (1932)

...

Saviez-vous que... ?

Le 9 juin 1977, une jeune fille, tout en larmes, déclarait, à huit heures du soir, qu'un enfant venait de tomber dans un puits à découvert, sur un terrain entouré de planches, appartenant à la Ville, et situé rue de Patay et de Tolbiac.
Immédiatement, on prévint les sapeurs-pompiers du poste de la rue du Château-des-Rentiers. Sans perdre un instant, ceux-ci se rendirent au puits fatal. Le caporal y descendit, et en revient avec deux chiens vivants.

*
*     *

Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.

*
*     *

La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.

*
*     *

Jusqu'en 1865, la rue de Patay (bourg du Loiret où Jeanne d'Arc défit les Anglais en 1429) portait le nom de boulevard de Vitry.

L'image du jour

Le carrefour Italie-Tolbiac

Avec l'achèvement, au début des annés 1880, de la rue de Tolbiac, section du "boulevard du Transit", ancien nom de la grande voie structurante traversant la rive gauche, la rue militaire longeant les fortifications étant encore impraticable pour une circulation des biens et des personnes, le carrefour Italie/Tolbiac devint le point central du 13e, avec un attrait renforcé par la présence de la "Ville de Strasbourg", seul grand magasin de l'arrondissement, de nombreux commerces et débits de boissons et de la chapelle Bréa, église du quartier. ♦

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte

Mercredi 27 septembre 2023

HISTOIRE DES QUARTIERS

  • La Salpêtrière
  • La Gare
  • Maison Blanche
  • Croulebarbe

ACCES PAR NOM

  • Nomenclature des rues
  • Liste des auteurs

LES DRAMES DU 13e

  • Le drame de la rue Albert
  • Le drame de la rue de l'Espérance
  • Le drame de la rue Vandrezanne
  • Le drame du quartier de la Gare
  • Un drame du terme
  • Tous les drames...

LE TREIZIEME AVANT LE 13e

  • Le Petit-Gentilly (1820)
  • De la difficulté d’être le treizième arrondissement
  • L'abattoir de Villejuif
  • Boulevard de l'Hôpital
  • La bergère d'Ivry (1827)
  • Un vol à la Butte-aux-Cailles

LE TREIZIÈME EN 1860

  • Notice administrative, historique et municipale sur le XIIIe Arrondissement par Ph. Doré fils

ACCES THEMATIQUES

  • L'aménagement du 13e
  • Les grandes voies du 13e
  • La petite ceinture dans le 13e
  • Le Métropolitain dans le 13e
  • La gare d'Austerlitz
  • Le puits artésien de la Butte-aux-Cailles
  • La place d'Italie
  • La cité Doré
  • La cité Jeanne d'Arc
  • Le passage Moret
  • L'asile Nicolas-Flamel
  • Les hôpitaux de la Pitié et de la Salpêtrière
  • Les fouilles archéologiques dans le 13e
  • Le Siège de Paris (1870-71)
  • Le 13e sous la Commune
  • La catastrophe de la rue de Tolbiac (20 oct. 1915)
  • Le jardin des Gobelins
  • La manufacture des Gobelins
  • La "Folie Neubourg"
  • Le marché aux chevaux
  • Les grandes eaux du boulevard Kellermann
  • Ateliers, fabriques et petits métiers du XIIIe
  • Chiffons et chiffonniers
  • Cabarets, bouges et assommoirs
  • L'épidémie de la Maison-Blanche (1890)
  • Les étrangleurs des Gobelins
  • Sur les communes limitrophes
  • La zone dans le 13e

VIDÉOS

  • Auguste Lançon et le 13e
  • Marville, la rue de Tolbiac
  • Quai de la Gare, janvier 1910
  • La place Nationale
  • Le marché aux chevaux

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