Dans la presse...

 Bergère d'Ivry : les exécutions en place de Grève : Ulbach (1890)

Les exécutions à la place de Grève

La Lanterne — 23 août 1890

10 septembre 1827. — François Ulbach, vingt-et-un ans, garçon marchand de vin, assassinat d'Aimée Millot, âgée de dix-huit ans, connue sous le nom de la bergère d'Ivry.

Ulbach peut être classé parmi les hallucinés. Il s'était pris d’une violente passion pour Aimée, jeune fille vertueuse et d'une grande beauté. Il ne put concevoir qu'elle repousse ses propositions. Pris de dépit, il résolut de se venger.

La jeune bergère, au service d'une dame Detrouville, avait l'habitude de mener brouter ses chèvres sur le boulevard des Gobelins, auprès de la rivière, le 18 mai 1827, à sept heures du soir.

Ulbach la rejoignit. Et ayant acquis une fois de plus la conviction que la jeune fille ne voulait céder m à ses prières ni à ses menaces, il la frappa de quatre coups de couteau. Elle succomba immédiatement.

Ulbach avoua son crime, il l'expliqua par l'abandon de sa famille.

— Dès mon enfance, dit-il, j'éprouvais déjà du dégoût pour la vie. Je voyais les autres jouir des caresses de leurs parents et je n'avais ni père ni mère (1) je m'étais attaché à cette Aimée, elle était tout pour moi, je ne tenais qu'à elle en ce monde… puisqu'elle n'est plus, je mourrais sans regret.

Une idée fixe, une influence inexplicable avait conduit Ulbach à commettre un assassinat.

Dans sa déposition devant la cour, Justine, la bonne du patron d'Ulbach, raconta que chaque fois qu'on criait dans la rue des arrêts criminels, Ulbach lui disait :

— Tenez, Justine, voilà comment un jour vous entendrez crier mon jugement.

Souvent aussi, il lui disait qu'il voulait faire « un assassin », et en même temps il plantait son couteau dans les tables et dans les portes.

Son avocat l'engagea à signer son pourvoi.

— Me pourvoir, dit-il, serait une lâcheté ; j'aurai du courage et je le prouverai.

Ses dernières paroles furent : Ah ! ma pauvre Aimée.


(1) Il ignorait qu'à cette époque son père, ancien fournisseur des armées, se trouvait à Paris, ainsi que sa mère qui vivait de son côté.



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Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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Expulsion de zoniers à la Porte de Gentilly

Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)

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La Fondation Singer-Polignac

La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)

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Les fêtes de Jeanne d'Arc dans le 13e

Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)

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La Butte-aux-Cailles

Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Les deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)

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Saviez-vous que... ?

En 1897, il y avait un magasin de porcelaine au 196 de l'avenue de Choisy dans laquelle le cheval du fiacre n°7119 entra le 26 mars…

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La place Valhubert porte le nom du général Jean-Marie Mellon Roger, plus connu sous le nom de Jean-Marie Valhubert (également orthographié Walhubert) qui fut tué à la bataille d'Austerlitz. Celui-ci a sa statue à Avranches.

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Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.

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C'est par un décret impérial signé le 2 octobre 1865 à Biarritz que la rue du marché aux chevaux entre le boulevard Saint-Marcel et le boulevard de l'Hôpital reçu le nom de rue Dumesril.
Dumeril avait été professeur aux Jardins des Plantes, dont la rue portant son nom est la voisine.

L'image du jour

Rue de la Fontaine-à-Mulard