Un jour dans le 13e

 La Catastrophe de la rue de Tolb

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Journal ― 23 octobre 1915

Le médecin aide-major de deuxième classe de réserve Désandré, du corps des sapeurs-pompiers de Paris, qui, en concourant aux travaux de sauvetage, rue de Tolbiac, avait été grièvement blessé par une nouvelle explosion, est mort hier dans la matinée, à l'hôpital du Val-de-Grâce.

Le nombre des victimes reconnues à la Morgue était, hier soir, de vingt et -un.

Rue de Tolbiac et aux environs on a recueilli, hier encore, plusieurs débris humains dont quelques-uns avaient été projetés sur les toits des immeubles voisins.

En explorant les décombres, on a retrouvé quantité d'objets ayant appartenu aux victimes ; des clefs, quelques bijoux et des vêtements à demi carbonisés. Tous ces objets sont déposés au commissariat de police de la Maison-Blanche.

Les obsèques

Le bureau du Conseil municipal se réunira aujourd'hui pour décider de la participation de la Ville aux obsèques des victimes de la catastrophe de la rue de Tolbiac. Ces obsèques devant avoir lieu très vraisemblablement aux frais de l'État, il est probable que le bureau décidera l'exonération des frais municipaux.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


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18 novembre


21 novembre


10 décembre


L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

La rue Ernest-et-Henri-Rousselle, ouverte vers 1910 mesure 12 mètres de large sur 102 mètres de long. Le nom d'Henri fut adjoint à celui d'Ernest en 1930.

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La boucherie centrale de l'Assistance Publique était installée en 1860 au sein de l'abattoir de Villejuif situé 181 boulevard de l'Hôpital. Elle livrait 112.000 kilogrammes de viande par an.

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Le mardi 7 aout 1923, on découvrit 5 squelettes enterrés au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon.

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C'est le 22 octobre 1944 que le jardin des Gobelins, encore appelé square des Gobelins depuis son inauguration en mai 1938, prit le nom de square René Le Gall mais contrairement à la légende véhiculée habituellement par le parti communiste, René Le Gall n'est absolument pour rien dans la création de ce jardin qui résulte d'une convention conclue en 1934 entre l'Etat et la ville de Paris, en vue de la réimplantation du mobilier National dans le 13e dont les terrains d'assise situés en bordure de l'avenue Rapp devaient être libérés en vue de l'exposition internationale de 1937.

L'image du jour

La rue Esquirol vue du boulevard de l'Hôpital

Toute la partie gauche de la rue à l'approche du boulevard de l'Hôpital disparut avec le percement du dernier tronçon de la rue Jeanne d'Arc dans les années 1930 qui achevait enfin le projet conçu par le préfet Haussmann d'une voie pénétrante reliant Ivry avec le centre de Paris