Un jour dans le 13e

 Une nouvelle victime

Une nouvelle victime

Le Journal — 25 octobre 1915

Le soldat Antoine Siano, du 32e régiment d'infanterie coloniale, originaire de Bône (Algérie), est mort hier soir à l'hôpital de la Pitié des suites des blessures qu'il avait reçues au cours de l'explosion de la rue de Tolbiac.

Ce décès porte à vingt-quatre le nombre des victimes qui ont péri dans cette catastrophe.

La catastrophe de la rue de Tolbiac - 20 octobre 1915


21 octobre


22 octobre


23 octobre


24 octobre


25 octobre


26 octobre


27 octobre


28 octobre


29 octobre


31 octobre


18 novembre


21 novembre


10 décembre


L'accident du 23 juillet 1915

Saviez-vous que... ?

La rue Ernest-et-Henri-Rousselle, ouverte vers 1910 mesure 12 mètres de large sur 102 mètres de long. Le nom d'Henri fut adjoint à celui d'Ernest en 1930.

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Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard puisqu'il s'agissait d'élargir considérablement la rue Mouffetard qui, au prix d'une rude ascension, aboutissait à la barrière de Fontainebleau, appelée à devenir la place d'Italie.

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Le boulevard Arago, le boulevard de Port-Royal et le boulevard Saint-Marcel furent inaugurés le 15 aout 1868. Il en fut de même du boulevard Mouffetard qui n'avait pas encore pris le nom d'avenue des Gobelins.

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Le promeneur qui, après avoir suivi la rue Mouffetard tourne à droite et prend celle du Petit-Gentilly, se trouve inopinément en face d'un des plus beaux paysages qui soient à Paris. Il a devant les yeux une vallée arrosée par la Bièvre, dont il n'est pas assez près pour respirer les émanations délétères et nauséabondes; dans les prairies riveraines, des blanchisseuses étendent le linge sur des piquets ; des vaches paissent comme en pleine campagne; çà et là des jardins plantés au XVIIIe siècle par de riches gentilshommes qui cherchaient le plaisir et le repos dans ces lointains quartiers, dressent les cimes verdoyantes de leurs arbres fruitiers, ou prolongent en arceaux de verdure les débris de leurs nombreuses charmilles.
Les tanneries disséminées çà et là avec leurs greniers à claire-voie ressemblent à des villas italiennes ; le vallon se relève environ à un kilomètre de l'endroit où nous supposons que l'observateur est placé. Les lignes imposantes de la manufacture des Gobelins dominent un amas de toitures, la plupart dégradées par le temps. Au-dessus des maisons se découpent sur le ciel l'Observatoire, le dôme du Val-de-Grâce, celui de l'église de Sainte-Geneviève, les clochers de Saint-Jacques-du-Haut-Pas, de Saint-Étienne-du-Mont et la tour du lycée Napoléon. Nous ne saurions trop recommander aux voyageurs cette vue exceptionnelle, qui mériterait d'être plus connue.(Émile de Labédollière)

L'image du jour

La rue Esquirol vue du boulevard de l'Hôpital

Toute la partie gauche de la rue à l'approche du boulevard de l'Hôpital disparut avec le percement du dernier tronçon de la rue Jeanne d'Arc dans les années 1930 qui achevait enfin le projet conçu par le préfet Haussmann d'une voie pénétrante reliant Ivry avec le centre de Paris