Dans la presse...

 Les travaux du chemin de fer de ceinture rive gauche - Sept. 1864

Les travaux du chemin de fer de ceinture rive gauche

Le Siècle — 4 septembre 1864

Les travaux du chemin de fer de ceinture, rive gauche, sont toujours très vigoureusement poussés depuis la Seine en amont jusqu’à la route de Châtillon mais la section comprise entre ce dernier point et le quai de Javel n'est pas encore commencée.

Au bout du pont Napoléon, où doit être le point de raccordement, on n'a encore exécuté que certaines parties de murs d'encaissement et aveuglé quelques arcades de l'ancien viaduc afin d'emprisonner les terres de remblais mais un peu plus loin le passage par-dessus la ligne de Orléans s'annonce par la construction de deux énormes massifs en maçonnerie qui serviront de support au tablier d'un pont métallique. Pour résister à la poussée des terres, ces massifs sont composés d'assises graduées qui forment au revers du parement comme un escalier gigantesque lequel sera noyé dans le remblai. Le tablier de ce pont devant être d'une très grande portée, sera soutenu par deux lignes de pilastres en fonte comme le pont du boulevard de la Gare.

Au delà de la ligne d'Orléans commence l'énorme terrasse que nous avons vu entreprendre il y a quelques mois, et qui maintenant i. presque atteint les dimensions voulues, hauteur et largeur. Ce terrassement est, à quelques mètres plus loin, percé par un couloir blindé, par où la rue du Chevaleret débouche sur le boulevard stratégique ; mais on pense que ce passage sera supprimé dès qu'on aura ouvert au bas du talus intérieur, une rue projetée de douze mètres, allant aboutir à la grande voie percée dans l'axe de l'église. Cette déviation, du reste, ne fera, que nous sachions ; aucun tort à la rue du Chevaleret, qui n'en ira pas moins et sans plus de parcours, gagner la porte de Vitry.

En face de cette dernière nouvelle coupure dans le remblai pour livrer passage à la rue de l'Église, cette voie, qui n'est autre que l'ancien chemin des berges rectifié, est traversée par un pont en charpente, qu'on remplacera, par un pont en métal reposant sur des parois en maçonnerie dont on est en train de poser les fondations.

Au-delà de la rue de l'Église, le sol se redresse brusquement, et au remblai succède une tranchée, qui doit perforer d'outre en outre l'ancienne butte des Moulins jusqu'à la vallée de la Bièvre. Cette tranchée, pratiquée à travers des sables rouges, blancs et gris cendré faciles à entamer, est à peu près creusée à la profondeur voulue jusqu'à la rue du Château-des-Rentiers ; mais, au delà, elle se termine par une rampe arrivant à zéro près de la route d'Ivry. Elle est, dans tout son parcours, pourvue de deux paires de rails où courent les wagonets qui vont porter au remblai de la vallée les déblais de la colline.

Entre la route d'Ivry et celle de Choisy, le sol est à peine entamé, on attend que la fraction précédente soit terminée pour entreprendre vigoureusement celle-ci.

Entre la route de Choisy et la rue du Bel-Air, le tracé n'est encore indiqué que par des jalons, maïs en contre-bas de cette rue commence la section terrassée qui traverse la vallée de la Bièvre et qui est certainement la plus avancée du parcours. Ce terrassement est percé par deux arches, dont l'une enjambe le premier bras de la Bièvre, et l'autre le chemin des Peupliers ainsi que le second bras de la rivière, qu'on emprisonne ici dans un égout.

Au delà du chemin des Peupliers, le terrain se redresse tout à coup, et la voie s'engage dans une tranchée profonde qui se termine à proximité de la route de la Glacière. L'encaissement de cette tranchée est maintenu par des murs de soutènement de hauteur variable et percés de barbacanes ; de chaque côté de la voie est une rigole canalisée pour l'écoulement des eaux.

De l'autre côté de la rue de la Glacière jusqu'à l'entrée du souterrain, la tranchée n'est encore qu’à l’état d’ébauche, comme la dernière fois que nous avons visité ces travaux ; mais l'aqueduc d’Arcueil qui passe au-dessus et qui n'était alors soutenu que par un pilier grossièrement ménagé dans la masse qu’on avait dû traverser, chemine maintenant sur une arcade construite à quelque vingt mètres au-dessus de la voie.

Le tunnel, qui commence sous le passage de la ligne d'Orsay et se prolonge jusqu'à la rue du Chemin Vert, est percé à peu près à la largeur voulue. Sur les 950 mètres de parcours et les travaux de maçonnerie s'exécutent au fur et à mesure que le permettent ceux de la terrasse.

Entre la rue du Chemin-Vert et celle de Châtillon la tranchée s'achève ; on construit les murs de soutènement, et l'on a remplacé par un pont de pierre la passerelle en bois de la rue du Pot-au-Lait (il s'agit bien de la rue du Pot au Lait du XIVe arrondissement devenue rue Friant, NdE). C'est ici que sera établi la station de Montrouge, qui, située en contre-bas de la chaussée, s'étendra de la route de Châtillon à l'avenue d'Orléans en passant sous l'avenue du Pot-au-Lait. Le bâtiment des voyageurs sera, dit-on, placé à l'alignement de l'avenue d'Orléans, et d'une rue latérale projetée-au sud du chemin de fer.



Dans la presse...


Enceinte continue – rive gauche

Cette partie de l’enceinte, beaucoup moins avancée que celle de la rive droite n’aura guère que vingt-huit à trente fronts bastionnés. Elle commence à la dernière maison de la gare d’Ivry et s’en va aboutir à la Seine, un peu au-dessous du pont de Grenelle, vis-à-vis Auteuil. (1841)

Lire la suite


Nouvelle ligne d'autobus

A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)

...


Nécrologie : Eugène Bonneton

Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre
délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)

...


L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc

Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)

...


Un éboulement aux fortifications

Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)

...

Saviez-vous que... ?

A la barrière des Deux-moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.

*
*     *

Alfred Léon Gérault, dit Gérault-Richard, né à Bonnétable (Sarthe) le 11 octobre 1860 et mort à Fréjus (Var) le 7 décembre 1911, journaliste et homme politique socialiste, fut élu député du XIIIème arrondissement en janvier 1895. Il fut battu aux élections de 1898, mais fut réélu deux fois (1902-1906 et 1906-1911) en Guadeloupe, dans des conditions qui ne laissent aucun doute sur leur illégalité.

*
*     *

La passerelle métallique d'une portée de 100 mètres reliant la place de Rungis à la rue Cacheux et au boulevard Kellermann en enjambant la gare dite "de Rungis" avait été inaugurée le 23 juin 1907 en présence de MM. Armand Bernard, secrétaire général de la préfecture de la Seine, et Henri Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche,qui prirent la parole.

*
*     *

Le 7 juillet 1878, vers onze heures et demie, le sieur L..., charretier, route de Châtillon, altéré par la chaleur, était entré pour prendre un verre de vin, dans un cabaret, rue de l’Espérance, près la rue de la Butte-aux-Cailles (13e arrondissement). Quand il en sortit, après s’être rafraîchi, il ne retrouva plus son tombereau attelé de deux forts chevaux percherons.
Un audacieux roulotter l’avait emmené se permettait de conclure le quotidien Le Droit.

L'image du jour

Rue du Chevaleret vue du boulevard de la Gare