Dans la presse...

 paris-treizieme.fr — Portrait d'un chiffonnier de la Butte-aux-Cailles (1877)

Portrait d'un chiffonnier de la Butte-aux-Cailles

Extrait de : P.-L. Imbert, À travers Paris inconnu,
Paris, Georges Decaux, 1877, p. 121-122

 

Parmi cette intéressante population, je citerai le citoyen Gaillard, qui porte crânement sa hotte comme un carquois. Depuis que je le vois, et sans doute depuis sa naissance, il est littéralement aussi sale qu'un des insectes immondes qui se traînent dans les fissures d'égout. Sa blouse et son pantalon pouvaient être bleus quand il les acheta, je n'oserais me prononcer sur leur couleur primitive ; mais j'affirmerais, à la face de toute la gent chiffonnière, que la pluie seule les a lavés depuis dix ans, au moins, qu'il les promène sur les tas d'ordures du quartier Mouffetard. Sa casquette sans visière, grasse comme un succulent pot-au-feu, navigue sur une chevelure inculte, aux profondeurs mystérieuses. Son nez en queue de loulou, d'où jaillit un pinceau de poils, hume nuit et jour, sans éternuer, les parfums d’une barbe noire, à reflets roux, collée par mèches sur la lèvre et le menton, ce qui dénote un superbe dédain de la serviette. Ses petits yeux privés de cils, mais ombragés par de longs sourcils poudrés de pellicules ont l'éclat d'une luciole qui brille d'amour dans la broussaille. Je ne parlerai pas de ses mains, et cependant, au bout des doigts, Gaillard a quelque chose de plus dégoûtant que tout le reste, puisqu'il ne porte pas de chemise : ce sont les ongles. Oh ! ces ongles j'en ai eu le cauchemar pendant quinze nuits !...



Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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La suppression de la Bièvre

Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)

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La villa des chiffonniers

Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)

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Nouvelle ligne d'autobus

A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)

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Nécrologie : Eugène Bonneton

Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre
délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)

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Saviez-vous que... ?

L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

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L'Eglise Sainte-Anne de la Maison Blanche, de style romano-byzantin, est due à l'architecte Bobin.

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Jusqu'en 1884, la place de Rungis, construite sur les vestiges des étangs de la Glacière et voisine de la gare de marchandises, porta le nom de place Barrault. La même année, la voie nouvelle tracée entre la rue du Pot-au-Lait et la gare de Gentilly, ceinture, prit le nom de rue de Rungis.

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Le chemin du Bac allait de la route de Choisy à la rue du Chevaleret. En 1865, la portion comprise entre la route de Choisy et les rues Nationale et du Château des Rentiers reçut le nom de Baudricourt tandis que le tronçon restant prit celui de Clisson. Ainsi en décida l’Empereur par un décret impérial signé à Biarritz le 2 octobre. Olivier de Clisson, connétable de France de 1380 à 1392 avait été surnommé Le Boucher en raison de sa cruauté.

L'image du jour

La rue du Château-des-Rentiers à la hauteur du n°169

Le passage Ricaud est immédiatement sous la droite après le marchand de vins.