Dans la presse...

 La Ville de Paris est parvenue à faire expulser les locataires - 1927

Passage Moret

La Ville de Paris est parvenue à faire expulser les locataires

L’Humanité — 16 janvier 1927

On connaît la situation de ces locataires, dont une dizaine d'enfants, du passage Moret, logés dans des immeubles de la Ville, vétustés certes mais encore solidement étayés.

Le passage Moret - Eugène Atget 1926

Le 17 décembre ils étaient cités en référé. On leur signifia leur expulsion pour le 7 janvier en leur offrant certaines indemnités.

21 jours de délai alors que la crise des logements sévit autant que jamais et que la loi accorde six mois il tout locataire, les quelques ménages intéressés ne voulurent pas y croire.

Ils espéraient que la Ville de Paris leur procurerait au moins des logements équivalents à ceux qu'on voulait leur faire abandonner aussi brutalement.

Leur expulsion, pour en avoir été différée de quelques jours n'en a pas moins eu lieu avant-hier.

En un clin d'œil sous la protection de la police et talonnés par le gérant de la Ville, les déménageurs emballèrent, pêle-mêle, vaisselle et meubles dont la plupart furent détériorés et les lieux furent évacués.

On n'osa pas cependant, devant les protestations d'une sage-femme, expulser une mère de trois gosses qui venait d'accoucher, mais une pauvre vieille malade dut s'en aller. Une autre fut admise à l'hôpital où son état a été jugé grave.

Détail qui éclaire les mobiles de l'expulsion les locataires n'étaient pas plutôt, soit dans la rue, soit obligés d'accepter les taudis, encore plus misérables qu'on leur avait « offerts » en échange, que des démolisseurs se mettaient à l'ouvrage pour le compte d'un garage Renault qui fait procéder à des agrandissements.

Ainsi les limousines des exploiteurs seront à l'abri et les locataires logeront où et comme ils pourront.



Dans la presse...


Le Puits artésien de la Butte-aux Cailles

L'achèvement prochain des travaux du puits artésien de la place Hébert est venu nous rappeler un autre puits du même genr dont le forage fut commencé presque à la même époque que celui du puits des hauteurs des Belleville, mais tombé complètement dans l'oubli depuis une vingtaine d'années : nous voulons parler du puits artésien de la Butte-aux-Cailles. (1889)

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L’empoisonnement de Paris

La Bièvre est l'une des causes les plus actives de l'empoisonnement parisien. Ce ruisseau, chanté par les poètes, sur les bords duquel Rabelais aimait à se promener et qui a inspiré des idylles à Benserade, n'est en réalité qu'un égout à ciel ouvert. (1884)

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La catastrophe du boulevard de la Gare

Au sortir du pont de Bercy, sur la rive gauche de la Seine, s'ouvre le boulevard de la Gare qui va de ce pont à l'ancienne barrière d'Italie, au bout de la rue Mouffetard. (1867)

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Fabrique de squelettes

Comme si ce n'était pas assez, pour rendre le treizième arrondissement insalubre, des marécages de la Bièvre et des fabriques de la plaine d'Ivry, on y a laissé s’installer toutes sortes d'industries infectantes. (1885)

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La gare d’Orléans et les quais de la Seine

Le bruit court que la compagnie d'Orléans est en instance pour obtenir du ministère des travaux publics un décret d'utilité publique qui lui permette d'exproprier certains terrains qu'elle désire annexer à la gare des marchandises intra-muros. (1873)

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Saviez-vous que... ?

La rue du Tibre, dans le quartier Maison-Blanche, a été ouverte sur l'emplacement d'une voirie d'équarrissage, elle a porté le nom de rue de la Fosse-aux-Chevaux, puis du Tibre, à cause de la Bièvre autour de laquelle ont été groupés des noms de fleuves.

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Paris comptait 140 cités ou villas en 1865. Parmi celle-ci la cité Doré "formée de murailles en plâtras, en planches, occupée par les chiffonniers les plus pauvres du 13eme arrondissement" selon le guide de M. Joanne.

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La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.

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Le 2 aout 1929, place d’Italie, les passants observaient un aigle planant majestueusement au-dessus d’eux à une altitude variant de 30 à 50 mètres. Le royal oiseau venait de s'échapper du Muséum d'histoire naturelle. Il n’a pu être rattrapé.

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Place Pinel