Le drame de la rue Tiers
Gil Blas — 20 avril 1889
Contrairement à ce qu'annonçait un de nos confrères du soir, l'autopsie du cadavre de la fille Wilhelm n'a pas encore été pratiquée.
Quant à la confrontation de Leroy et de Greliche avec le corps de la victime elle n'aura lieu qu'après l'examen médico-légal.
Le chef de la Sûreté paraît de plus en plus convaincu qu'il n'y a pas eu crime.
Il attribue la mort de la « Chinoise » à une congestion causée par les violences dont elle aurait été l'objet.
Les inculpés conservent la même attitude. Ils persistent à nier leur culpabilité.
Quant à leurs maîtresses la « Borgne » et la « Boiteuse », elles se contredisent continuellement et donnent de nouvelles versions à chaque interrogatoire.
Selon leurs déclarations la fille Wilhelm aurait reçu plus de cinq visites le soir du meurtre.
Dans ces conditions les recherches deviennent de plus en plus difficiles.
Le crime de la rue Tiers
(Selon les journaux, les noms et prénoms des protagonistes de cette affaire ont varié de même que l'orthographe de ceux-ci. Le choix a été fait de conserver l'orthographe retenue par les journaux reproduits.)
15 avril 1889
16 avril 1889
17 avril 1889
18 avril 1889
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20 avril 1889
21 avril 1889
22 avril 1889
23 avril 1889
24 avril 1889
25 avril 1889
26 avril 1889
Postérieurement aux articles parus dans les numéros datés du 26 avril 1889, plus aucun journal ne mentionna
l'affaire, ni les noms de Marie Wilhelm, de Leroy ou de Greliche. La chronique judiciaire ne mentionna pas de passage
de quiconque devant la Cour d'assises de la Seine pour le meurtre de Marie Wilhelm. Les archives de Paris qui détiennent
les dossiers de procédures devant les assises ne mentionnent pas, dans leur inventaire, d'affaire évoquant ces faits.
Seul l'ouvrage "La police de sûreté en 1889" par Horace Valbel publié au fil de l'eau dans le quotidien
"La Petite République" et repris en volume en octobre contient, à l'occasion du panégérique consacré à l'inspecteur
Barbaste, un résumé des faits qu'il présente comme l' "affaire Leroy-Greliche". Toutefois, ce résumé ne comprend
aucun élément nouveau par rapport à ceux révélés par les journaux à la date du 26 avril. On le lira ci-dessous dans
les annexes.
M. Goron, lui-même, dans ses mémoires semble n'avoir fait aucune allusion à cette affaire.
On lira
aussi une intéressante chronique parue le 21 avril 1889, avant donc la conclusion ou plutôt l'absence de conclusion
de l'affaire, dans le quotidien Paris relative au traitement de cette affaire par la presse.