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 Belles perspectives pour le XIIIe - Le Siècle 12 mai 1862

Belles perspectives pour le XIIIe

Le Siècle — 12 mai 1962

Le treizième arrondissement, l’un des plus pauvres de Paris, est pourtant l’un des plus favorisés sous le rapport topographique. En effet, situé sur un culmen à pentes douces on y jouit d'un air pur et d'une vue magnifique et de sa place principale rayonne tout autour le boulevard des Gobelins, celui de l'Hôpital, le boulevard d'Ivry, l'avenue de Choisy et celle de Fontainebleau. Malheureusement, dans les intervalles de ces voies nombreuses que de défectuosités !

Entre l'avenue de Fontainebleau et le boulevard des Gobelins sur le mamelon de la Butte-aux-Cailles serpentent d'abrupts sentiers, s'ouvrent des voies raboteuses où les eaux ménagères sont à l'état de vagabondage ; les rue Samson, Jonas et de la Butte sont dans cet état sans compter plusieurs autres que nous ne pouvons nommer, attendu qu'elles sont, comme celles de Paris avant 1728, privées d'inscriptions.

Cependant quelle perspective que celle de ce pauvre quartier ! Au sud, au delà des fortifications, s'étend un long rideau de peupliers derrière lequel se profilent le clocher de Gentilly, les bâtiments de Bicêtre, tandis qu'au pied de la colline on aperçoit de vertes prairies bordées de saules et arrosées par la Bièvre ; c'est un des plus gracieux points de vue de notre capitale. Il est vrai qu'il a besoin d'être examiné à distance, la Bièvre exhalant une odeur qui rappelle la source fantastique que lui attribue Rabelais ; mais les eaux des étangs de Versailles, qui vont bientôt confluer avec elle, ne tarderont pas à la purifier.

Vue vers Bicêtre depuis, approximativement, l'emplacement de la future place des Peupliers (abbé Georges Hénoque)

Comprenant tout le parti qu'on peut tirer de cette situation et l'urgence qu'il y a à faire sortir le quartier de l'état où il se trouve, les propriétaires de la rue des Cinq-Diamants, une des voies de ce mamelon, se sont cotisés, ont demandé à la préfecture de la Seine les alignements et le niveau adaptés, puis ont fait exécuter à leurs frais et pavage et trottoirs. Si cet exemple était suivi par les propriétaires des rues voisines, il y aurait très grand bénéfice pour eux, car cette transformation ferait arriver en foule les habitants dans le quartier de la Butte-aux-Cailles.

Dans le quartier de la Gare

La partie du treizième arrondissement qui s'étend de l'avenue de Choisy aux rives de la Seine, est aussi dotée d'un panorama splendide ; on aperçoit de là, Vincennes, Belleville et le cours de la Seine ; c'est la butte des Moulins, ainsi nommée pour la quantité de moulins à vent qu'on y voyait autrefois. Ici, il y a encore bien des terres vagues et des chemins raboteux, mais les usines qui s'y trouvent espacées et qu'attire le voisinage de la gare d'Orléans, ne doivent pas tarder à transformer le quartier.

L'ancienne commune d'Ivry a d'ailleurs beaucoup fait pour l'améliorer, en y construisant une église et des écoles ; malheureusement les contre- hauts, laissés entre ces trois édifices en ont longtemps rendu l’accès très difficile ; mais on s'est mis enfin à déblayer et il ne tardera pas à y avoir là une place d'où rayonneront plusieurs rues, et devant laquelle s’élèvent déjà plusieurs établissements particuliers. On met aussi la dernière main à une maison de secours, construite au près des écoles, et l'on creuse des tranchées pour des conduites d'eau. Mais c'est surtout l'ouverture du boulevard Saint Marcel qui doit contribuer à l'amélioration de cet arrondissement rempli d'avenir.

Les titres et sous-titres ont été ajoutés (NdE)



L'aménagement du XIIIe

Les années 1860 : projets pour les zones annexées et premiers travaux

Le cadre général

Les projets de voirie

Le chemin de fer de ceinture

Les années 1870-80

Quartier de la Salpêtrière

Quartier de la gare

Quartier de la Maison-Blanche

Les années 1890

Les années 1900-1920

Dans la presse...


L’état de santé de Blanqui

À l'issue de la réunion, le brusque passage d'un milieu chauffé dans l’atmosphère humide de la rue lui causa un frisson : Blanqui eut une défaillance dont il se releva aussitôt. Il voulait marcher, mais les personnes qui l'accompagnaient l'obligèrent à monter dans un fiacre où, malgré sa résistance, on le recouvrit d'un gros pardessus.
On le conduisit chez un de ses amis, 25, boulevard d'Italie. (1880)

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Un métier inconnu

Rue Xaintrailles, derrière l'église Jeanne d'Arc, demeure une pauvre vieille grand'maman qui nourrit sa fille et ses petites-filles de crottes de chiens cueillies à l'aube sur les avenues qui rayonnent de la place d'Italie. (1893)

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La Ville de Paris va-t-elle enfin s'occuper de la cité Jeanne-d'Arc ?

Près de la place d'Italie, entre la rue Jeanne-d'Arc et la rue Nationale, la cité Jeanne-d'Arc forme une sorte de boyau gluant, sombre, bordé de mornes bâtisses de cinq ou six étages aux murs zébrés de longues moisissures. Dès la tombée de la nuit, le coin n'est pas sûr... (1931)

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La cité Jeanne-d'Arc a été nettoyée de ses indésirables

La Cité Jeanne-d'Arc, cet îlot lépreux et insalubre qui, dans le 13e arrondissement, groupe autour de quelques ruelles ses immeubles sordides, entre la rue Jeanne-d'Arc et la rue Nationale, a vécu aujourd'hui un véritable état de siège. (1935)

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L'inauguration de la rue Jeanne-d'Arc (prolongée) dans le XIIIe arrondissement

La municipalité parisienne a inauguré, ce matin dans le 13e arrondissement, le prolongement de la rue Jeanne-d'Arc qui relie ainsi le quartier des Gobelins à celui de la Gare. (1936)

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Saviez-vous que... ?

L'Hôpital de la Vieillesse pour femmes, autrement dit la Salpétrière, comptait, en 1860, 4422 lits dont 1341 pour les aliénées. En moyenne, par an, dans les années 1850-60 , 2100 aliénées y faisaient leur entrée et 800 y mourraient.

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C'est en 1888 que le conseil municipal de Paris décida que la nouvelle rue située entre la place de Rungis et la place du Nouveau Puits-Artésien, de la Butte-aux-Cailles, prendrait le nom de rue du sergent Bobillot.

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En 1920, on pouvait trouver un avertisseur public d''incendie à l'angle des rues Watt et du Chevaleret ainsi qu'au 31 quai de la Gare.

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C'est en 1880 que commencèrent les travaux de construction de la gare de La Glacière-Gentilly sur la petite ceinture parallèlement à ceux de la gare de Grenelle.

L'image du jour

La rue du Château-des-Rentiers à la hauteur du n°169

Le passage Ricaud est immédiatement sous la droite après le marchand de vins.