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Celui-ci était aux premières loges en cas d'innondation.
UNE ÉVOCATION DU
13e ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30
Dans la presse...
Par la loi du 23 juillet 1892 , la ville de Paris avait été autorisée à emprunter 200 millions de francs dont 120 devaient être consacrés à des opérations de voirie. La revue Les Annales industrielles entreprit de recenser les projets et besoins exprimés en la matière et publia dans ses numéros du premier semestre 1893 les résultats de son travail qu'elle présentait ainsi :
«Avant donc de déterminer les travaux que les nécessités de la circulation, de l'assainissement ou de l'embellissement de Paris indiquent comme urgents, il importait d'avoir sous les yeux un résumé de toutes les opérations déjà projetées, de toutes celles proposées par les conseillers municipaux, et de celles enfin qui ont été réclamées par des pétitionnaires. Nôtre étude est le résultat de ce travail.
Nous croyons que le travail impartial que nous présentons aux lecteurs des Annales industrielles ne sera pas inutile aux édiles de là Ville lumière ; il leur permettra, devant la multiplicité des travaux à exécuter, de se dégager des suggestions locales et des intérêts secondaires pour consacrer les ressources dont ils vont disposer à des œuvres d'un intérêt général indéniable, utiles au budget comme à la population. Les opérations de. voirie que le Conseil, municipal de Paris va voter doivent atteindre ce double but : assainir la cité et ouvrir des voies nécessaires à son travail, c'est-à-dire à son développement industriel et commercial. »
Pour le treizième arrondissement, la liste suivante fut établie :
Rue Baudricourt. — On demande la rectification des alignements de cette rue, du groupe scolaire, à l'avenue d'Ivry.
Rue Caillaux. — Le prolongement de cette rue, jusqu'à l'avenue d'Italie, est projeté ; il mettra en communication cette dernière avenue avec l'avenue de Choisy.
Rue Croulebarbe. — Mise en état de viabilité.
Rue de la Fontaine-à-Mulard. — La rectification de cette ruelle se rattache à un ensemble d'opérations relatives à l'assainissement de la vallée de la Bièvre dans Paris.
Rue des Gobelins. — L'alignement de cette voie, entre le boulevard Arago et l'avenue des Gobelins est demandé.
Ruelle des Gobelins.— Mise en état de viabilité.
Rue Bobillot. — Une opération qui s'impose avec une urgence réelle, c'est le prolongement du boulevard de l'Hôpital, sous le nom de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et le puits artésien. On créerait ainsi une grande voie reliant directement la place de Rungis et la station de Gentilly et le pont d'Austerlitz.
Rue Jeanne-d'Arc. — La rue Jeanne-d'Arc, ouverte en prolongement de la rue de Patay, entre la rue de Domrèmy et le boulevard de la Gare, est projetée jusqu'au boulevard Saint-Marcel. Cette voie importante, dont l'achèvement est d'un grand intérêt, traversera tout le XIIIe arrondissement, et mettra en communication le centre de la rive gauche avec cet arrondissement et la banlieue.
Boulevard Kellermann. — Boulevard du chemin de ronde, dont la largeur doit être portée à 40 mètres.
Quartier de la Maison-Blanche. — Depuis l'ouverture de la rue de Tolbiac, le Conseil municipal et l'Administration préfectorale poursuivent, avec persévérance, la mise en égout de la petite rivière de la Bièvre et le relèvement successif de toutes les parties basses du quartier. D'importants résultants ont déjà été obtenus ; mais il reste pas mal encore à faire pour achever cette opération considérable, qui coûtera relativement cher, mais qui aura pour effet d'assainir une superficie très importante.
Boulevard Masséna. — Achèvement de ce boulevard du chemin de ronde des fortifications, dont la largeur devra être portée à 40 mètres.
Rue Nationale.— Quelques points de cette voie assez nouvellement ouverte ne sont pas encore à l'alignement.
Rue Nouvelle (1). — Une voie nouvelle assez importante est projetée entre la place de Rungis et le carrefour des rues de la Glacière et de la Santé. Elle prend la rue du Pot-au-Lait à son point de départ sur la place de Rungis et aboutit comme elle au même point, rue de la Glacière; elle est donc destinée à remplacer avantageusement la rue du Pot-au-Lait, tortueuse et impraticable pour la circulation.
Rue Nouvelle (2). — Cette rue est projetée sur les terrains de la Salpêtrière qu'elle traverse du boulevard de l'Hôpital, hauteur du boulevard Saint-Marcel, jusqu'à l'angle des rues Jenner et Bruant; de ce dernier point, elle serait continuée jusqu'au boulevard de la Gare, en passant sur une partie de la cité Doré et en assainissant toutes les petites ruelles qui a voisinent cette cité.
Cette voie entière, prise sur les terrains du jardin de la Salpêtrière, ne rencontre aucune construction, laissant d'un côté les bâtiments de l'hospice et de l'autre le magasin central des hospices; cette opération, très utile, serait donc facilement réalisable.
Rue Nouvelle (3). — Cette voie nouvelle à ouvrir sera latérale à la gare et au chemin de fer d'Orléans, entre le boulevard de l'Hôpital et le boulevard de la Gare. Elle séparera et isolera complètement l'Hospice de la Salpêtrière du chemin de fer.
Rue Pascal. — Achèvement.
Poterne des Peupliers. — Les habitants du quartier ont demandé l'élargissement à 12 mètres de cette poterne du mur d'enceinte et l'aménagement des voies aux abords.
Rue des Peupliers. — L'achèvement de cette rue entre le pont du chemin de fer de Ceinture et le pont de Tolbiac est à l'étude, et se rattache à l'ensemble des opérations relatives à la Bièvre.
Rue de la Pointe d'Ivry. — Le prolongement de cette rue, demandé comme l'un des travaux secondaires à exécuter dans le XIIIe arrondissement, serait très utile à la circulation entre l'avenue de Choisy et la rue du Château-des-Rentiers. Toutefois, l'établissement de la gare aux marchandises de la Maison-Blanche, qui est projetée sur ce point, modifierait considérablement le projet actuel.
Rue du Pot-au-Lait. — Voir : rue Nouvelle (1), XIIIe arrondissement.
Rue Régnault. — La rue Régnault est une voie latérale au chemin de fer de ceinture, entre le chemin de fer d'Orléans et l'Avenue d'Ivry ; cette rue est encore en partie inachevée.
Rue du Tage. — Cette rue, ouverte en prolongement de la rue Caillaux, est projetée jusqu'à la rue de la Glacière (station de Gentilly) ; elle empruntera le sol d'une partie de la rue du Pot-au-Lait, près de la place de Rungis.
Rue Vandezanne.— La rue Vandrezanne forme un coude dont l'un des côtés doit être prolongé jusqu'à la rue de Tolbiac.
Rue Watt. — Sous ce nom, on a projeté une voie nouvelle, en prolongement à angle obtus de la rue Watt actuelle, dont le but de relier la rue du Chevaleret avec la rue de Patay, à l'angle de la rue de Tolbiac, et d'établir une communication sur un point complètement déshérité du XIIIe arrondissement.
Au Théâtre des Gobelins (Chronique théâtrale)
Pour aller au théâtre des Gobelins, situé là-bas, là-bas, au Diable-Vauvert, au haut de la côte Mouffetard, il faut être acteur, chiffonnier... ou chroniqueur.
Tandis que je m’y rendais hier, les zigzags laborieux de mon automédon, qui n’eût pas été plus embarrassé en plein Sahara, me faisaient regretter ce tapis enchanté des Mille et une Nuits, sur lequel n’avait qu’à s’étendre son heureux propriétaire pour être instantanément transporté au gré de sa pensée vagabonde. (1870)
Depuis longtemps, les habitants du quartier de la Maison-Blanche — treizième arrondissement — sollicitent l’établissement d’une boîte aux lettres place de Rungis (gare des marchandises La Glacière-Gentilly). (1896) ...
Nous redescendons la rue de l’Amiral Mouchez et nous allons atteindre de nouveau la rue d’Alésia quand soudain, à notre droite, une plaque bleue : rue Henry Becque ! Nous y sommes. Les dieux soient loués ! (1910) ...
Voyage au pays des zoniers : 1 - Paysages de la zone
C'est par la petite porte de Bicêtre, sur le boulevard Kellermann, que nous avons commencé notre voyage circulaire. (1930) ...
Voyage au pays des zoniers : 2 - A la Poterne des Peupliers<
Quand la Bièvre arrive à Bicêtre, à la Poterne des Peupliers, pour se jeter sous les murs de Paris, elle donne au paysage qu’elle traverse avant de disparaître une dernière illusion. (1930) ...
Saviez-vous que... ?
Le nouveau théâtre Saint-Marcel ouvrit le vendredi 1er octobre 1869. 15 jours plus tôt, il avait reçu l’autorisation de prendre le nom de théâtre des Gobelins. Son directeur était toujours M. Larochelle. Commentant cette ouverture, le Figaro écrivait : « La salle est simple, mais confortable et bien aménagée. Tout y est neuf, lustre, rideaux, décors, etc. La première pierre de ce théâtre fut posée, il y a à peine un an, par la fille aînée du directeur, une mignonne de six ans. Cet immeuble sera sa dot. »
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En 1863, le marché aux chevaux du boulevard de l'Hôpital se tenait le mercredi et le samedi de chaque semaine et le premier lundi de chaque mois. Quelques temps plus tard, le marché aux chevaux était appelé à migrer dans le 14e arrondissement pour permettre le percement du boulevard Saint-Marcel. Il revint dans le 13e en 1878.
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C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.
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Le 21 octobre 1894, le quotidien La Croix informait ses lecteurs et déplorait que le concile laïc, qu’on nomme officiellement « conseil municipal de Paris » et officieusement « Kaperdulaboule », avait débaptisé la rue Saint-François de Sales, Paris 13e, pour lui donner le nom de Daviel et, dans le même temps, changé les dénominations de la rue Sainte-Marguerite et du passage Saint-Bernard.
Celui-ci était aux premières loges en cas d'innondation.